A la tribune de l’EID, le mercredi 10 décembre, le président du Conseil national des Jeunes du Mali (CNJ-Mali), Mohamed Salia Touré, a dénoncé le phénomène de la corruption comme frein au développement socioéconomique du pays.
Sur le septentrion malien, le leader des jeunes du Mali a expliqué que l’angoisse de voir les pourparlers d’Alger dériver vers une partition « institutionnelle » du pays, sous des vocables divers et des lâchages de souveraineté, habite le quotidien du citoyen, déjà meurtri depuis plusieurs mois par des événements cruellement dommageables pour sa stabilité et son développement. « Le peuple et sa jeunesse ne pourraient pas comprendre, et encore moins pardonner une « soudanisation » du Mali. Une paix précaire, au prix de marchandages de circonstances, négociés dans l’immédiateté de menaces, engendre inévitablement des fractures, puis des forfaitures et enfin des meurtrissures profondes et violentes « , a-t-il déclaré. Avant de souligner que l’honneur du Mali ne peut être sacrifié sur l’autel de la terreur. Les accords d’Alger ne peuvent pas devenir, a-t-il martelé, les désaccords entre Maliens.
« Les différents rapports de vérification rendus publics par les institutions de vérification nous prouvent à suffisance que la corruption est encore bien présente et pèse lourdement sur le développement socio-économique de notre pays « a dénoncé le président du CNJ.
Et de s’interroger sur comment comprendre en cette fin d’année que la priorité ait été donnée à la multiplication des affaires scandaleuses, à l’addition salée de commissions occultes et à la soustraction de ressources et de recettes à notre Trésor Public ? » Les suspicions les plus graves, les collusions les plus honteuses, les malversations les plus criminelles tuent en son cœur et en sa foi tout citoyen, honnête travailleur et même modeste contribuable. Les mots les plus vibrants sur des sanctions possibles et les martiales déclarations d’intention sur des suites judiciaires n’apaisent même pas la profonde et sourde colère qui s‘élève dans chaque quartier et chaque village « , dénonce-t-il.
« Comment grandit et prospère un pays quand sa jeunesse est désœuvrée, réduite à la mendicité, instruite sans vision, formée sans perspective ? L’éducation, à tous les stades, est maltraitée, minée par la tricherie et la petite délinquance financière, privée de ressources livresques et d’outils performants, livrée parfois à la petite prostitution pour survivre, abandonnée dans sa recherche du savoir. Pourtant, quelle richesse humaine détient notre pays avec cette jeunesse qui est armée de volonté travailleuse, de responsabilité civique et de confiance dans sa force collective ! « , a fait remarquer M. Touré.
Source: Autre presse
