Dans un communiqué, M. Ramaphosa s’est dit préoccupé par les récents événements au Mali, qui ont notamment conduit à la démission forcée du président malien Ibrahim Boubacar Keïta.
M. Keïta, actuellement détenu par des soldats mutins dans le camp militaire de Kati, une ville proche de Bamako, a annoncé mardi soir sa démission et la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement du Premier ministre Boubou Cissé. M. Cissé et plusieurs autres hauts fonctionnaires du gouvernement ont également été arrêtés par des soldats.
M. Ramaphosa a exigé de l’armée malienne qu’elle libère immédiatement le président, le Premier ministre et les autres ministres et responsables du gouvernement.
Il a également appelé à un retour immédiat à un régime civil, et a exhorté les militaires à retourner dans leurs casernes.
Il a appelé le peuple, les partis politiques et la société civile du Mali à respecter l’Etat de droit et à engager un dialogue pacifique pour résoudre leurs problèmes.
M. Ramaphosa a en outre exhorté les dirigeants africains et l’ensemble de la communauté internationale à dénoncer et à rejeter ce changement de gouvernement provoqué de manière anticonstitutionnelle par l’armée, et à aider le peuple malien à revenir à un régime démocratique et civil.
Depuis plusieurs mois déjà, les partis d’opposition organisaient régulièrement des manifestations pour exiger la démission de M. Keïta, l’accusant d’être responsable de la dégradation de la situation sécuritaire dans le nord du pays et de la récession économique au Mali.
M. Keïta a été élu pour la première fois président du Mali en 2013, et réélu pour un second mandat de cinq ans en 2018. F