Le Lieutenant Sapeur -pompier Siriki Sountoura est radié des cadres de la Protection civile par mesures disciplinaires. La décision prise par un décret du président de la Transition Assimi Goïta est intervenue depuis le 13 août 2024.
La décision a été pris conformément à la réglementation en vigueur, comme il ressort du décret présidentiel. Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois qu’un corps habillé (porteur de l’uniforme) est frappée par une mesure de radiation. Des gendarmes, des militaires, des policiers, des agents des Eaux et Forêts ont été radiés pour des fautes gravissimes commises dans l’exercice de leur fonction. Les forces de sécurité constituent un corps ou la discipline et la rigueur sont des principes sur lesquels on ne transige pas. La désertion tout comme la trahison du secret militaire, sont des infractions graves qui peuvent donner lieu à des sanctions de grande portée. La punition, la corvée, l’arrêt de rigueur sont des catégories de sanctions auxquelles les agents des Forces de défense et de la sécurité s’exposent. La radiation est le dernier degré des mesures de sanctions prévues pour un agent.
Dans le domaine militaire, c’est une mesure que l’on rencontre dans les cas d’infraction d’une extrême gravité
Pour ce qui est de la mesure de radiation qui frappe le Lieutenant Sapeur -pompier Siriki Sountoura, on ignore les motifs, puisque cela ne ressort pas dans le décret de radiation pris par le président de la Transition, chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta. Tous les agents de l’Etat s’exposent à des sanctions disciplinaires. Ceci est prévu par les textes. A propos de radiation l’opinion garde encore en souvenir la radiation de deux éminents Magistrats par le Conseil supérieur de la Magistrature. Il s’agit de Dramane Diarra et de Mohamed Chérif Koné. L’affaire défraie toujours la chronique puisque les victimes ont attaqué le décret devant la section administrative de la Cour Suprême. Il y a deux semaines, le recours formulé par les victimes était à l’examen par la section administrative de la Cour Suprême.
LAYA DIARRA
Le Soir de Bamako