Interrogé par la presse, la semaine dernière, le président de la Commission d’organisation du dialogue politique inclusif, Cheikh Sidi Diarra a indiqué : « le document constituant l’avant-projet, va définir aussi bien le format, que le contenu du dialogue politique inclusif.
Le format étant : comment le dialogue va être articulé, qui va participer au dialogue, à quel moment le dialogue va se tenir, quelles sont les différentes phases ? Et la partie « contenu du dialogue » se charge des préoccupations qui seront identifiées par les Maliens dans l’évaluation de la crise multidimensionnelle avec laquelle nous sommes confrontés. Donc, il y a les soucis de sécurité, de bien être, surtout des soucis de gouvernance et des questions de société, parce que le pays est secoué par des crises. Ce dont nous avons parlé, c’est un avant-projet, mais il va être soumis à la validation des participants au dialogue. » La solution multidimensionnelle, a-t-il dit, vient du fait que la société ressent la crise à sa façon. Les opérateurs économiques, le secteur professionnel, comme les fonctionnaires, en somme, le peuple malien dans son ensemble, ressent la crise à travers ses aspects sécuritaires, a-t-il ajouté. La commission va écouter chaque segment de la société, sur le diagnostic qu’il va poser, mais également sur les solutions qu’il va proposées. Selon lui, c’est une sorte de synthèse de ces solutions qui va constituer la base des propositions de règlement de la crise. Cheikh Sidi Diarra a indiqué que tous les segments de la société sont concernés par ce dialogue politique inclusif. Il a cité les hommes politiques, le citoyen lambda, les personnes qui ont en charge la responsabilité de la gouvernance dans le pays, entre autres, les élus, les préfets, les sous-préfets, les gouverneurs, ainsi que la société civile, les leaders religieux, les autorités traditionnelles… « On va écouter leurs points de vue », a—t-il précisé. Il a soutenu que les gens « pensent aux réformes des institutions, aux questions électorales, mais ce n’est pas que ça, car, la toute première préoccupation, c’est l’insécurité des Maliens ». Interrogé sur le choix du triumvirat chargé de conduire le dialogue politique inclusif, le président de la Commission d’organisation, Cheikh Sidi Diarra a soutenu que les aspects pris en compte sont « les valeurs essentielles de notre société, le respect de l’âge, le respect des hommes qui ont fait de bons parcours dans leur carrière et le respect des hommes et des femmes qui n’ont pas laissé d’antécédents, de sorte qu’on ne parle pas mal d’eux ». Pour en ajouter à leur crédibilité, il a parlé de leur neutralité. En fait, il a conclu par les objectifs qui consistent à apporter l’apaisement, amener les gens à se parler pour trouver des solutions consensuelles, améliorer la gouvernance et la sécurité. La méthodologie consiste à recueillir les préoccupations à la base et les faire remonter au niveau national. Il a fait savoir que les soucis de l’exécutif, sont de faciliter l’application de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale et la révision constitutionnelle. L’Etat compte aussi sur le débat concernant la création de la Cour des comptes, qui est une exigence de l’UEMOA.
B.D.
Source: Canard Déchainé