En respectant une tradition, le Premier ministre Modibo Kéïta a rendu, après le Conseil des ministres, une visite de courtoisie aux familles fondatrices de Bamako. Il s’agit des familles Niaré à Niaréla, Touré à Bagadadji en Commune II et Dravé à Dravéla en Commune III. Toutes ces notabilités ont réservé un accueil mémorable au chef du gouvernement, tout en égrenant quelques préoccupations de la société qu’elles estiment dans la ligne des priorités actuelles.
Après les chaleureuses félicitations, patriarches et membres influents des trois grandes familles ont recommandé au Premier ministre une lutte implacable contre l’insécurité qui sévit dans les agglomérations urbaines et sur les routes ; l’amélioration des conditions de vie des populations ; la création massive d’emplois pour les jeunes y compris dans le secteur rural à travers, s’il le faut, des méthodes à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Elles ont également insisté sur la bonne distribution de la justice à travers une lutte audacieuse contre l’impunité, l’injustice et la loi des puissants.
Le Premier ministre Kéïta a indiqué à ses interlocuteurs avoir pris bonne note de l’ensemble de ces recommandations qui résument les missions assignées à son équipe par le président de la République. Il a également indiqué que l’ensemble des Maliens doivent se donner la main pour parvenir à relever les défis et que les autorités joueront leur partition dans la recherche d’un environnement de paix, la satisfaction de la demande sociale et la lutte contre les dysfonctionnements de la justice.
Les familles fondatrices de la capitale ont fait des prières et des bénédictions pour aider, à leur façon, le Premier ministre dans la réussite de sa mission.
À la fin de la visite, le Premier ministre s’est exprimé devant la presse en saluant cet esprit de cordialité et de soutien aux autorités.
(CCINT Primature)
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Modibo Kéïta a reçu une délégation américaine du SGI
Le Premier ministre Modibo Kéïta a reçu lundi à 18h30 une importante délégation de la Nouvelle initiative d’Obama sur la sécurité, la justice et la gouvernance en Afrique, un programme d’assistance annoncé en août 2014 à Washington à l’occasion du Sommet USA-Afrique. La délégation pluridisciplinaire a déjà eu plusieurs séances de travail avec ses interlocuteurs maliens.
Cette initiative du président américain, Barack Obama, cible six pays africains : le Ghana, le Kenya, le Mali, le Niger, le Nigéria et la Tunisie. Il s’agit d’offrir une méthode globale destinée à améliorer la gouvernance dans le secteur de la sécurité ainsi que la capacité de faire face aux menaces. Les Etats-Unis sont en effet engagés aux côtés de leurs partenaires africains pour relever les défis sécuritaires.
Avec Andrew R. Young, Chargé d’Affaires de l’Ambassade des États-Unis et chef de la délégation de 9 membres, le Premier ministre a d’abord salué la qualité de la riche coopération entre le Mali et les États-Unis. Il a indiqué que ses actions viseront trois objectifs : la sécurité et la paix, l’amélioration des conditions de vie des populations et la justice.
En abordant la situation sécuritaire du Sahel et du Mali marquée par l’existence de groupes armés alimentés par l’économie criminelle, il a indexé la gouvernance et le développement. Pour lui, ses nouvelles responsabilités vont en droite ligne de la recherche de la paix à travers les pourparlers inclusifs qui sont en cours depuis juillet dernier en Algérie.
Le Premier ministre a souhaité que l’aide matérielle puisse aussi annexer le domaine du renseignement et que la coopération internationale trouve une formule coalisée et durable de sécurité avec la dimension après conflit. Dans ce cadre, il estime que l’armée doit être reconstruite et que les réalisations doivent suivre pour asseoir le développement et la croissance.
- Andrew R. Young a essentiellement insisté sur la place du Mali dans la mise en œuvre du programme d’assistance qui comporte la poursuite d’une longue coopération dans le domaine de la sécurité. Il a indiqué que les interventions du programme porteront sur l’appui à la sécurité, la justice et la gouvernance.
La coopération transfrontalière n’est pas exclue pour l’atteinte des objectifs. En effet, dans le cadre de la SGI, les Etats-Unis aideront à développer des stratégies conjointes basées sur des évaluations et la détermination des priorités et des objectifs et dans le but de réaliser cette initiative et d’assurer l’efficacité maximum de l’aide.
Les Etats-Unis formeront une équipe SGI spéciale qui sera logée au Département d’Etat avec le soutien du ministère de la Défense et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), le Département de la Justice et le Département de la sécurité intérieure. La SGI devra permettre d’apporter de l’aide en matière de sécurité aux pays africains en commençant par six d’entre eux que sont le Ghana, le Kenya, le Niger, le Nigéria, la Tunisie et le Mali dans un programme de long terme.
Ces pays font face ces dernières années à de sérieuses menaces sur leur sécurité. Elles ont pour noms groupes terroristes, tels que Boko Haram, les Shebab, AI-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), activités illicites, traite des personnes, trafic de drogue, d’armes et d’espèces sauvages, et piraterie, par exemple, voire terrorisme dans certains cas. Et enfin, les conflits nationaux et régionaux.
Les États redoublent de plus en plus d’efforts pour relever les défis sécuritaires mais les menaces transfrontalières et nationales entravent ces efforts, et les lacunes qui persistent dans la capacité sécuritaire compromettent le règlement des problèmes tant internes qu’externes. Au cours de la première année, 65 millions de dollars soit plus de 32 milliards de Fcfa sont alloués à l’initiative.
Dans les années suivantes, les États-Unis fourniront un financement additionnel proportionné aux besoins du programme et selon son élargissement à d’autres pays. Les États-Unis et les pays africains participant à l’initiative œuvreront en synergie pour améliorer les capacités des institutions du secteur de la sécurité afin de protéger la population civile et de contrer les défis et les menaces dans un souci d’intégrité et de responsabilité.
Pour assurer sa viabilité à long terme, la SGI exigera des engagements financiers pluriannuels de la part des États-Unis ainsi que l’engagement durable des pays partenaires, aux plus hauts niveaux, d’adopter des politiques à l’appui des objectifs convenus. Les partenariats et les résultats sont au cœur de la SGI. De concert avec leurs pays partenaires de la SGI, les États-Unis favoriseront l’élaboration de stratégies communes fondées sur des évaluations ainsi que les priorités et objectifs repérés.
Des évaluations régulières des programmes serviront à guider les ajustements à faire au niveau de l’aide, en fonction des résultats obtenus. Pour mettre en œuvre l’initiative et assurer l’efficacité maximum de l’aide américaine, les États-Unis établiront une équipe spéciale SGI qui sera abritée par le département d’État et bénéficiera du soutien du Département de la Défense, de l’Agence des États-Unis pour le développement international, du département de la Justice et du Département de la sécurité intérieure.
(CCINT Primature)
Source: Le Reporter