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Le premier ministre, Moctar Ouane lors du déjeuner de presse : “L’enjeu pour nous est d’éviter de bloquer la marche de tout le pays. Nous n’allons pas nous dérober face à nos responsabilités”

Le Premier ministre Moctar Ouane a offert un déjeuner aux responsables de la presse nationale ainsi qu’aux correspondants de la presse étrangère. Une occasion pour Moctar Ouane de dévoiler les grands axes du Programme d’Action du Gouvernement (PAG), qui est un ensemble cohérent d’actions visant à atteindre, dans une durée déterminée, des objectifs définis, avec des moyens identifiés dans le respect des équilibres macroéconomiques et financiers. Le document, selon le Premier ministre, est construit autour des 6 axes et des 23 objectifs fixés dans la Feuille de route. Ces éléments ont été déclinés en 275 actions et 291 indicateurs. Cette rencontre conviviale et fraternelle s’est déroulée à la Primature, en présence de quatre membres du gouvernement. Nous livrons à nos lecteurs, sans commentaire, les propos liminaires du Premier ministre.

Madame et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les journalistes de la presse nationale et les correspondants de la presse internationale,

Chers amis,

Je voudrais, tout d’abord, vous remercier pour votre présence et saisir cette occasion pour vous exprimer tout l’intérêt et la disponibilité du gouvernement, de mes collaborateurs et de moi-même à instaurer un dialogue régulier avec les médias pour lesquels vous travaillez et dont nous avons grand besoin dans le contexte particulier que nous vivons ensemble, qui est celui de la Transition.

Le déjeuner de presse auquel vous avez été conviés aujourd’hui est également l’occasion pour moi de m’adresser, sans grand formalisme et de façon succincte, aux Maliens, dont les centres d’intérêt sont très variés, pour les entretenir de sujets qui les préoccupent et les éclairer sur la démarche du gouvernement au cours des 16 prochains mois.

Avant cela, je voudrais rendre un vibrant hommage à tous les professionnels des médias pour le travail extraordinaire, parfois dans des conditions extrêmement difficiles, qu’ils accomplissent au service de la démocratie. Oui-parce que la démocratie, ce sont les acteurs politiques, les syndicats, la société civile mais c’est aussi et surtout la presse. En effet, c’est à vous-chers professionnels des médias – qu’il revient en grande partie d’animer le débat public, à travers vos éclairages et commentaires de l’actualité ainsi qu’une mise en perspective des déclarations des différents acteurs sociopolitiques.

À cet effet, chers amis de la presse, il nous faudra combattre ce mal que représentent les “fake news” ou “fausses informations”, qui menacent toutes les démocraties du monde et minent les rapports entre les gouvernants et les gouvernés.

Le peuple malien a besoin de vous, de votre savoir-faire et de votre professionnalisme pour ne pas succomber aux sirènes de la simplification dans laquelle certains veulent l’y entrainer.

Pour ma part, je suis particulièrement attaché à une certaine forme de précision à l’écrit comme à l’oral. Je me montre exigeant l’égard de mes services, dès lors qu’il s’agit de présenter l’action du gouvernement dans tel ou tel domaine. Nous sommes donc à votre entière disposition pour vous donner la bonne information.

Comme vous le savez, le gouvernement que je dirige est un gouvernement de transition mis en place après l’adoption – dans le cadre d’un processus participatif de dialogue qui a regroupé l’ensemble des forces vives de la Nation – d’une Charte et d’une Feuille de route qui en fixent les contours et les objectifs.

Ces objectifs visent à refonder les politiques publiques et à procéder, avec détermination et rigueur, aux réformes voulues par le peuple malien. À cet effet, il s’agit de prendre des mesures fortes et conséquentes pour des réponses durables aux attentes, en privilégiant le dialogue et la concertation, tout en veillant à la transparence dans la gestion des affaires publiques.

Lors du 1er Conseil des Ministres du Gouvernement de la Transition, tenu le 09 octobre 2020 à Koulouba, le Président de la Transition, Chef de l’État, m’a instruit de mettre en œuvre la Feuille de route. À cet effet, j’ai invité les ministres, dans le cadre de leurs attributions spécifiques, à proposer des mesures et actions pour ladite mise en œuvre.

Sur la base des contributions de tous les départements ministériels, un Programme d’action du gouvernement (PAG), construit autour des six (6) axes et des vingt-trois (23) objectifs fixés dans la Feuille de route, a été élaboré et présenté en Conseil des ministres le 25 novembre 2020.

En attendant son adoption par le Conseil national de transition (CNT) très prochainement, je vous partage quelques grandes lignes de ce qui sera notre boussole au cours des 16 prochains mois.

Le PAG est un ensemble cohérent d’actions visant à atteindre dans une durée déterminée, des objectifs définis, avec des moyens identifiés dans le respect des équilibres macroéconomiques et financiers.

Le document est construit autour des six (6) axes et des vingt-trois (23) objectifs fixés dans la Feuille de route. Ces éléments ont été déclinés en 275 actions et 291 indicateurs. Les axes 1 et 2 consacrés respectivement au renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et à la promotion de la bonne gouvernance représentent près des trois-quarts (¾) de l’ensemble de ces actions.

Ce qui démontre toute l’importance qu’accordent les autorités de transition à ces deux piliers qui sont les préalables à l’avènement d’un Mali pacifié, réconcilié et prospère.

Le PAG fera l’objet d’un suivi régulier dans le cadre de la mise en œuvre du plan de travail gouvernemental et d’une évaluation semestrielle prévue pendant la première quinzaine du mois qui suit le semestre écoulé. Cela permettra de faciliter la prise en charge des priorités du moment et de renforcer le mécanisme de suivi-évaluation du PAG.

Comme vous le voyez, mon gouvernement est à pied d’œuvre pour donner du sens à cette transition. Le temps de la réflexion, de la concertation et de la recherche du consensus n’est pas du temps perdu encore moins le signe d’un certain attentisme. C’est pourquoi, je pense que certains des titres de journaux que j’ai eu l’occasion de lire ces derniers jours me semblent injustes.

Je voudrais, à présent, m’appesantir sur deux points qui font l’objet de préoccupation de la part de nos compatriotes. Il s’agit de la question du front social et de l’évolution inquiétante de la Covid-19 dans notre pays.

  1. Sur la question du front social, nous avons initié des négociations avec les acteurs sociaux pour trouver un terrain d’entente sur la base de nos moyens et de la nature de notre mission. Durant ces deux dernières années, le Mali a connu des crises sociales assez graves avec des conséquences très sérieuses sur le climat social en général ainsi que sur la gouvernance globale des relations de travail et de production, relations caractérisées par la méfiance et parfois la défiance.

L’enjeu pour nous est d’éviter de bloquer la marche de tout le pays. Nous n’allons pas nous dérober face à nos responsabilités. Mon gouvernement ne pourra pas tout faire mais s’emploiera à faire tout ce qui est possible et soutenable pour un pays comme le nôtre, écartelé entre une crise sécuritaire, humanitaire et sanitaire.

J’en appelle donc au bon sens qui nous anime tous afin que nous puissions ensemble, forces sociales et forces politiques, trouver les compromis nécessaires afin d’éviter à notre pays une énième turbulence. C’est pourquoi, conformément à la Feuille de route de la transition, mon gouvernement travaille à l’organisation d’une conférence sociale qui se tiendra au premier trimestre 2021.

  1. L’autre préoccupation majeure demeure la propagation de la Covid-19 dans notre pays. Le Gouvernement prend très au sérieux la menace. Et, face à cette évolution – vous le savez- le Président de la Transition a convoqué un Conseil supérieur de défense nationale pour réajuster la riposte. En accord avec le Comité scientifique sur la Covid-19, le Conseil a pris un certain nombre de mesures en vue de rompre la chaine de transmission.

Tout d’abord, il est indispensable que nous nous remobilisions pour renforcer l’application des mesures de prévention – c’est-à-dire les gestes barrières – qui restent à ce jour le meilleur moyen de se protéger et de protéger les autres. Permettez-moi d’insister sur ce point car nous avons la responsabilité de nous protéger mais aussi le devoir de protéger nos frères, nos sœurs, nos pères, nos mères, nos amis et nos collègues.

Ensuite, nous nous devons de continuer à sensibiliser nos compatriotes sur la gravité de la maladie. Hélas ! Encore trop de gens refusent d’y croire jusqu’à ce que l’un des leurs succombe à cette maladie.

Enfin, mon gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour améliorer la qualité de la prise en charge des cas de Covid-19 et assurer la disponibilité des tests de diagnostic de laboratoire et des consommables nécessaires pour les tests.

Sur ce sujet de la Covid-19 comme sur tant d’autres, les résultats ne seront au rendez-vous que si tous et chacun se mobilisent pour agir dans le sens de l’intérêt général.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de votre aimable attention. / .”

PRIMATURE

Source: Aujourd’hui-Mali

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