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Le Premier ministre hier face aux forces vives à propos de la signature de l’Accord d’Alger : « Nous sommes dans l’incertitude de dire que la CMA va signer l’Accord demain «

Lors de sa rencontre avec les forces vives autour de la signature de l’Accord d’Alger, hier à la primature, le Premier ministre Modibo Kéita a expliqué à ses interlocuteurs la volonté du gouvernement à poursuivre ses efforts pour aller à la paix. Il a indiqué qu’avec l’accompagnement et les assurances de la médiation internationale, la cérémonie de signature du document se tiendra cet après-midi à Bamako. Mais, a-t-il relevé, avec les fréquents atermoiements des éléments de la Coordination, il ne peut dire avec certitude s’ils signeront l’Accord ou pas. Et d’ajouter qu’il n’est pas question qu’ils prennent tout le pays en otage.  » Le processus de paix reste ouvert et les autres acteurs pourront y adhérer en signant l’Accord d’Alger « , a-t-il déclaré.

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‘est avec un léger soulagement que les participants à cette rencontre, partis politiques de la majorité, de l’opposition, du centre, diverses organisations de la société civile ont appris que la CMA venait de parapher l’Accord. C’est le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qui a informé les participants, avec la permission du Premier ministre.

Celui-ci s’est réjoui de cette évolution tout en se félicitant du soutien du processus par la communauté internationale. C’est dans ce sens, a confirmé le chef de la diplomatie malienne, une dizaine de chefs d’Etats sont attendus à la cérémonie de cet après-midi au CICB. Les premières arrivées étaient attendues dans l’après-midi d’hier. Et chacun des pays membres de la médiation internationale prendra probablement la parole. C’est pourquoi le chef du gouvernement a plaidé pour que les représentants nationaux ne se préoccupent de prendre la parole.  » Nous devons privilégier nos hôtes pour un bon déroulement de la cérémonie « , a-t-il indiqué.

Pour le chef du gouvernement, « la signature de l’Accord n’est qu’une étape servant à mieux consolider le processus, qui reste ouvert et tous ceux qui le souhaitent pourront le signer après le 15 mai « . Et Modibo Kéita de préciser que la médiation fait d’intenses efforts pour que la signature soit un moment de communion du peuple malien dans ses différentes composantes à tourner la page de la crise. Avant de relever qu’il ne peut dire avec certitude, au moment où il parlait, si la Coordination signera l’Accord ou pas. Et d’insister sur l’immense besoin de paix exprimé par toutes les couches de la population.

Pour le Premier ministre, il n’est pas étonnant que depuis l’annonce de la date de la signature, l’on assiste à la recrudescence des attaques sur le terrain, alors que le gouvernement tient beaucoup au respect du cessez-le-feu. C’est le fait, a-t-il indiqué, des ennemis de la paix. Et d’ajouter que pour ce qui concerne la situation à Menaka, le gouvernement a demandé à la MINUSMA  d’intervenir pour protéger les populations. « Comme cela n’a pas été fait, alors nous disons que si nos forces de défense postées là sont attaquées, elles se considéreront comme en position de légitime défense », a-t-il martelé.

A la suite du Premier ministre, le président de séance, Bouréïma Allaye Touré de la société civile a appelé tous les participants à se mobiliser autour du processus de paix. Il a donné la parole aux uns et aux autres pour se prononcer.

Si l’opposition, par la voix de Tiébilé Dramé, s’est montrée plutôt indécise quant à sa participation à la cérémonie tout en réaffirmant son amour pour la patrie, la majorité présidentielle, par le doyen Boulkassoum Haïdara, a réaffirmé son soutien total au processus.  Avant d’ajouter qu’après la signature, les auteurs d’attaques armées contre le Mali doivent être traités comme cela se doit.

D’autres intervenants comme le centre, la CAFO, les religieux, les jeunes, les femmes, les chercheurs, Abdoulaye Amadou Sy, Colonel Youssouf Traoré ont appelé à l’union des Maliens et surtout à la mobilisation du peuple pour relever les défis qui sont les siens. D’autres ont appelé la communauté internationale à jouer un rôle clair dans la gestion de la crise et plaidé pour la mise en place d’une structure nationale de suivi de la mise en œuvre de l’Accord.

A toutes ces préoccupations, le Premier ministre a apporté des apaisements en demandant un sursaut patriotique pour la poursuite et l’achèvement du processus de paix pour une réconciliation sincère des cœurs et des esprits. Il a demandé que nul ne voue aux gémonies la communauté internationale qui ne peut faire que ce qu’elle peut pour aller à la paix. Même si cela ne satisfait pas souvent.

Bruno D SEGBEDJI

 Source: L’Indépendant
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