Après deux longues semaines, le gouvernement fraîchement mis en place tarde à répondre aux vraies préoccupations du peuple. Ces ministres installés depuis le 5 octobre dernier ont du mal à prendre le taureau par les cornes. Qu’attendent -ils pour commencer les choses sérieuses ?
En effet, de nombreuses questions restent sans réponses sur la table des nouveaux membres du gouvernement. Cette équipe de Moctar Ouane, à majorité militaires et technocrates, pourrait-elle sans perdre de temps résoudre nos problèmes ? En tout cas, les campagnes médiatiques au profit des nouveaux patrons des départements ne feront jamais avancer un pays ! Au contraire , elles le plongent davantage dans le chaos. Plus de 15 jours après la mise en place du gouvernement de transition, les choses ne semblent avancer d’un iota. Les nombreux défis auxquels le peuple malien était confronté sous l’ère IBK, demeurent. Aujourd’hui, la seule chose que les Maliens souhaitent, c’est de voir les nouveaux dirigeants transformer nos difficultés en un sésame qui ouvrirait la porte à la prospérité et au changement positif.
Malheureusement, leurs efforts qui devraient apporter les remèdes à nos maux, peinent à voir le jour. A part les prises de contacts dans les différents départements et à la Primature, aucune autre action n’est visible comme si pour eux ( ministres) les 18 mois signifiait tout une éternité. Pendant tout ce temps de tâtonnements et de fausses campagnes médiatiques, le pays reste confronté aux problèmes de gouvernance et de sécurité.
Sur les plans politique, sécuritaire et opérationnel, les défis perdurent et focalisent l’attention nationale et internationale. L’insécurité au Mali est caractérisée par la persistance de la menace terroriste qui continue à causer la perte de contrôle de l’État sur des parties de notre territoire. Le cas du village martyr de Farabougou sans la moindre réaction de la personne en charge de la sécurité, en est une illustration. A-t-on besoin de faire savoir au PM et à son équipe la gravité de l’heure ?
En tout cas, un coup de piston de sa part s’impose pour sortir le Mali du trou dans lequel il est plongé depuis plus d’une dizaines d’années . Reste a savoir si le président Bah N’Daw sera satisfait de sa gestion à la tête d’un gouvernement qui, jusqu’ici, ne s’attaque pas aux réels problèmes.
Béchir Ben Chérif
Source : Le Soir de Bamako