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Le Niger traque ses enseignants fictifs

L’opération est menée par la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HALCIA), dans le but d’identifier les bénéficiaires de l’argent payé à des enseignants fictifs.

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L’opération doit en même temps permettre d’identifier ceux qui exercent la profession d’enseignant sans être titulaires d’un diplôme reconnu par les autorités.

Au Niger, les enseignants contractuels sont plus nombreux que les enseignants titulaires, qui sont dûment engagés par l’Etat.

Mariama Moussa, une enseignante contractuelle depuis six ans, est en poste dans une classe du centre-ville de Niamey, la capitale du Niger.

A l’arrivée des gendarmes enquêteurs de la HALCIA, elle suspend le cours, pour répondre à l’interrogatoire. “Ça s’est bien passé. Les enquêteurs m’ont demandé des documents. Je leur ai montré mon brevet, mon diplôme de l’Ecole normale et mon certificat de nationalité”, dit-elle au correspondant de BBC à Niamey.

“Je pense que c’est une opération de contrôle qu’il faut mener. Certains enseignants sont décédés et leur famille continue à percevoir leur pécule”, affirme Mariama Moussa.

Moussa Hamani, un enseignant contractuel, approuve l’initiative lancée par le gouvernement. “Ce n’est pas normal que des gens perçoivent des pécules au nom de contractuels fictifs, qui n’existent pas. Cette initiative est à saluer”, réagit M. Magné.

La contractualisation du métier d’enseignant connaît des difficultés au Niger.

“L’Etat ignore le nombre d’enseignants contractuels qu’il y a et le montant du budget qui leur est payé par an. Ce constat justifie cette opération de contrôle”, explique à BBC Afrique le président de la Haute autorité de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, Issoufou Boureima.

“D’énormes sommes sont englouties dans le secteur de l’éducation. C’est pour avoir le cœur net sur l’usage qui est fait de ces montants que les ministères concernés par le secteur de l’éducation ont demandé à la HALCIA de les aider à identifier l’ensemble des contractuels”, précise M. Boureima.

Il espère que la vérification menée par le gouvernement “permettra de maîtriser l’effectif des enseignants contractuels et de contrôler cette dépense importante allouée aux pécules de ces agents”.

Le gouvernement soupçonne des responsables des ministères de l’Education et des Finances d’élaborer de fausses listes d’enseignants pour se partager les fonds alloués par l’Etat au paiement des pécules.

 

Source: BBC

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