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Boubacar Thiam, secrétaire général APBEF : « Avant l’institution de ces journées, les populations avaient un peu peur des banques »

Les 6ès journées des banques et établissements financiers du Mali se sont déroulées du 3 au 4 juin 2016 au Parc des Expositions de Bamako. Le Secrétaire Général de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers, initiatrice de l’événement, d’évoquer ici les buts assignés à ces journées et de dire ses espoirs quant à l’avenir des banques et établissements financiers et/ou systèmes financiers décentralisés au Mali. Lisez plutôt l’entretien qu’il nous a accordé.

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Pourquoi ces journées des banques et établissements financiers du Mali ?

C’est pour faire connaître les banques par les populations. Avant l’institution de ces journées, les populations avaient un peu peur des banques, elles se méfiaient des banques et il y en a qui ne pouvaient même pas rentrer dans une banque. Il faut beaucoup communiquer et aller vers la population pour qu’elle connaisse mieux les banques et s’en méfie moins. Nous avons initié ces journées pour cela et nous sommes satisfaits pour le moment.

Nous sommes dans un pays musulman où la banque est considérée par beaucoup comme un péché. La finance islamique se développe petit à petit aujourd’hui et se positionne en alternative sérieuse aux banques classiques. N’y voyez-vous pas une menace ?

Pas du tout ! Surtout que les banques classiques peuvent avoir des compartiments banque islamique. Donc, pour nous ce n’est pas de la concurrence et nous n’avons pas peur de la finance islamique. Dans beaucoup de pays, comme le Sénégal aujourd’hui, vous avez des banques classiques qui ont des départements finance islamique. Rien ne nous empêche de faire la même chose. Franchement, on n’a pas du tout peur de cette concurrence.

Le taux de bancarisation est bas au Mali. Quel appel avez-vous à l’endroit des clients, des Maliens ?

Nous sommes en train de tout faire pour élever le taux de bancarisation. Mais vraiment, c’est difficile. C’est pourquoi nous avons fait aussi appel à des associations des consommateurs et aux communicateurs traditionnels (Recotrade), qui nous serviront de relais auprès des consommateurs pour que les gens viennent vers les banques, pour qu’on puisse élever le taux de bancarisation qui est vraiment très bas au Mali.

La monnaie numérique connaît un succès retentissant dans les pays occidentaux. A quand son avènement dans des pays comme le Mali ?

Vous savez ? Dans nos pays, nous avons sauté certaines étapes du développement de la monnaie. Donc, on continuera à sauter et nous pensons que la monnaie numérique viendra très bientôt !

Entretien réalisé par Aly Enéba Guindo

 

Source:  L’Enquêteur

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