Alors que l’on estime qu’il faut généralement 6 à 8 heures de sommeil par jour, des travaux publiés récemment par l’université de Stanford en Californie semblent révéler qu’une nuit de 10 heures peut vous rendre bien plus performants qu’à l’accoutumée.
Atlantico : Il est conventionnellement admis qu’une durée de sommeil de sept à huit heures est un juste milieu pour rester en forme. Qu’en est-il concrètement ?
Michèle Freud : Si pour chacun l’organisation du sommeil est identique, les besoins sont strictement personnels et correspondent à la quantité de sommeil minimale nécessaire pour se sentir en forme le lendemain. Nous fonctionnons tous avec des rythmes biologiques personnels, professionnels et culturels, selon notre hérédité, notre âge et nos conditions de vie. Ces caractéristiques individuelles se manifestent dès l’enfance.
En France, le temps de sommeil moyen a diminué de 1 heure 30, ces cinquante dernières années. Pour la majorité, il s’établit aujourd’hui à 7 heures en semaine et à 8 heures le week-end. Trente pour cent des Français ne dorment que 5 à 6 heures par nuit.
Les Australiens seraient les plus grands dormeurs du monde, avec une moyenne de 9 heures par nuit, tandis qu’un Asiatique sur deux dormirait moins de six heures.
Les besoins de sommeil des gros dormeurs varient entre 9 heures et 12 heures par nuit, ceux des petits dormeurs sont de moins de 6 heures. 80% des dormeurs moyens sommeillent entre six heures et demie et huit heures par nuit.
Une récente étude (en anglais ici) publiée par l’université de Stanford démontre que des sportifs de haut-niveau sont plus performants après avoir dormi dix heures par nuit. Le fait de sommeiller au-delà des moyennes recommandées nous rend-il paradoxalement plus productifs ?
En réalité, c’est la qualité du sommeil et le fait qu’il soit suffisamment réparateur qui priment sur la durée.Il semblerait qu’un bon sommeil réparateur soit en effet de nature à nous (…)lire la suite sur Atlantico