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Le ministre Yaya Sangaré lors de la journée internationale des migrants : « Les expulsions et les rapatriements des Maliens en situation de détresse de 2011 à 2018 ont concerné plus de 20 000 personnes »

Le Mali, à travers le département des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine, a fêté, le 18 décembre 2018, à Sikasso, l’édition 2018 de la Journée internationale des migrants, sur le thème : «migration avec dignité». C’était dans la salle Lamissa Bengaly en présence du Ministre de tutelle, Yaya Sangaré, du Gouverneur de la Région, Boubacar Bagayoko, du représentant de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), Bakary Doumbia, de Soumaila Traoré du conseil régional et de Abdamane Sidibé de la Mairie.

Cette célébration a été couplée à deux autres évènements du département des Maliens de l’extérieur. Il s’agit de l’installation de l’unité régionale du projet de sensibilisation sur les risques et les dangers de la migration irrégulière et la promotion de la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace Cedeao, et de l’inauguration de l’antenne d’assistance d’information et d’orientation de la délégation générale des Maliens de l’extérieur à Zégoua, la frontière ivoirienne. Cette journée, selon le ministre Yaya Sangaré, est l’occasion de discuter les préjugés et de sensibiliser l’opinion sur leur contribution dans le domaine économique d’origine de leur pays de destination. Selon Yaya Sangaré, le thème 2018 de la journée des migrants, est de renforcer la protection, dans le respect strict des droits des migrants, indépendamment de leur statut migratoire partout dans le monde. «C’est un appel pressant au respect de la dignité des personnes en mobilité. L’idée est de mener les actions nécessaires au renforcement du peuple pour une migration plus humaine, dans un esprit de solidarité et de tolérance. Elle est l’occasion de se souvenir de ces nombreux migrants morts, disparus, en détention ou qui subissent les pires formes d’exploitation à travers le monde », rappelle le ministre.

Pays de départ, de transit et de plus en plus d’immigration, dit le ministre, le Mali est au cœur des enjeux migratoires. Ces dernières années, il y a eu plusieurs cas de victimes qui s’expliquent non par des expulsions massives et des morts sur les routes de la Migration. Les expulsions et les rapatriements des Maliens en situation de détresse de 2011 à 2018, dit Yaya Sangaré, ont concerné plus de 20 000 personnes. A titre illustratif, de janvier 2018 à ce mois de décembre, plus de 7 000 de nos compatriotes ont été rapatriés principalement de la Libye et de l’Algérie. En 2014, 146 jeunes maliens sont morts noyés dans la Méditerranée et 376 en 2015. Ces statistiques ne sont pas exhaustives, car il y a lieu de constater de nombreux cas de disparus dont personne ne dispose d’information sur leur sort. « Au regard de cette situation, vous conviendrez avec moi que désormais, le temps n’est plus au diagnostic des causes de la migration qui sont d’ailleurs suffisamment connues, ni aux commentaires interminables sur ses conséquences dramatiques, mais plutôt à celui de l’action et de la prise de conscience vis-à-vis du phénomène migratoire. Il est plus qu’urgent de proposer, ensemble, des actions concrètes et de s’atteler à leur mise en œuvre», a déclaré le ministre. Les autorités administratives, les partenaires ont tour à tour saluées l’engagement du gouvernement malien dans cette lutte contre la migration. Avant d’assurer leur soutien et accompagnement à ses côtés. A Zégoué, après installation de l’antenne d’assistance d’information et d’orientation de la délégation générale des maliens de l’extérieur, Yaya Sangaré, devant le directeur national de la police, le contrôleur Moussa Ag Infahi, représentant le ministre de la sécurité, les transporteurs, les autorités de Kadiolo, les transporteurs, les représentants de la Cedeao, de la communauté malienne en Côte d’Ivoire, a souligné qu’elle n’est pas un service de contrôle, mais pour faciliter la traversée de la frontière et contrôler notre flux migratoire. Plusieurs difficultés ont été soulignées par les transporteurs sur les tracasseries routières. Des réponses ont été données par les représentants de l’Etat malien et de la Cedeao. «Refusez de payer quand vos papiers sont en règles dans l’espace Cedeao», ont-ils dit.

Hadama B. Fofana

 

Source: Le Républicain

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