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Le ministre Safia Bolly : »Je n’ai jamais fait l’objet d’une sanction disciplinaire durant ma carrière »

Dans le but d’expliquer les missions et la vision de son département à la presse, le ministre des reformes de l’Etat et de la transparence de la vie publique, Madame Safia Bolly, a organisé une conférence de presse le vendredi 19 octobre dans les locaux de son département. Face aux hommes de media, Mme le ministre a donné des détails sur les missions qui sont confiées à son département, mais aussi  la vision et les orientations. Sur une question d’un confrère, Safia Bolly a coupé court aux spéculations sur son passage aux Nations Unies. Très sereine, elle dit ne rien se reprocher et affirme qu’elle n’a jamais fait l’objet d’une sanction disciplinaire durant sa carrière.

Face aux hommes de media, le ministre Safia Bolly a expliqué les missions qui lui sont assignées. Conformément à la lettre de mission du Président de la République et de son Premier ministre, les missions de son département sont axées sur sept points : conduire des reformes administratives, institutionnelles et politiques relatives à la modernisation de l’administration et à la consolidation de l’état de droit et de la démocratie, promouvoir la bonne gouvernance, l’amélioration de la qualité des services publics rendus aux usagers et  la simplification des procédures et formalités administratives, améliorer la gestion des ressources humaines, contribuer au développement de l’administration numérique, adapter les missions et les structures de l’Etat au développement du pays, concourir à la mise en œuvre des mesures de prévention, de contrôle et de lutte contre l’enrichissement illicite et promouvoir l’éthique et la transparence dans la gestion publique.

Dans son plan d’action, le département a comme objectifs, la rationalisation des structures de l’Etat dans un contexte administratif, l’amélioration des normes de gestion des ressources financières, humaines et matérielles, l’amélioration des normes de contrôle internes, la promotion de l’intégrité des agents publics, la création des conditions nécessaires au déploiement et à l’approfondissement du budget programme et la mise en œuvre des reformes sectorielles intégrées. D’autre part, le département va contribuer à l’amélioration de l’accès à l’information, l’établissement d’un dialogue continu avec le citoyen quant aux services fournis par l’Etat, la revue de la loi sur la transparence et la mise en œuvre.

Pour Mme le ministre, ces fonctions seront complémentaires et le dialogue sera sa priorité afin de permettre à toutes les couches d’adhérer aux politiques de reforme. Pour ce faire, il s’agira de créer un cadre de concertation avec toutes les couches. Elle estime que la révision constitutionnelle n’est pas un dossier jeté à la poubelle, seul le résultat compte, c’est pour cette raison que depuis son arrivée, elle ne parle que de la politique nationale de gestion axée sur le résultat, l’une des visions du Président de la République.

Les clarifications du ministre Safia Bolly sur son passage à l’ONU

Au cours de cette conférence de presse, Mme le ministre des réformes de l’Etat et de la transparence de la vie publique a été, on ne peut plus claire sur son passage à l’ONU qui a fait l’objet de polémique au moment de sa nomination.  Selon elle, ceux qui ont fait des communications sur cette affaire ont contribué à la transparence. Pour plus de précision, elle a affirmé que cette affaire s’est passée en Ouganda et non à la MUNISCO. A l’en croire, la culpabilité d’un personnel de l’ONU n’est pas établie par un tribunal administratif, mais par un règlement intérieur qui est clair. La personne qui établit cette culpabilité est le sous-secrétaire aux ressources humaines.

Selon Mme le ministre, il y a eu bel et bien un incident en mai 2016 et il y a eu des enquêtes et des investigations conformément au règlement intérieur de l’ONU. Le sous-directeur de l’ONU a conclu en juin 2016 que les actions menées ne constituent pas un abus de pouvoir. Durant seize ans passés à l’ONU, Mme le ministre a affirmé qu’elle n’a jamais fait l’objet de sanction disciplinaire, encore moins à la Banque mondiale ou ailleurs.

Dans cette affaire, les délégations de pouvoir par rapport aux recrutements, aux achats et aux dépenses n’ont jamais été modifiées. Par ailleurs, elle a eu l’opportunité après, de quitter l’Ouganda pour aller en mission au Congo où elle a dirigé la plus grande division d’appui de la paix au monde. Selon Safia, si elle était un individu à haut risque cité dans les documents, l’ONU ne lui aurait pas confié cette tâche. Par contre, ces faits l’ont enrichie en termes d’expériences. Elle a terminé en remerciant les uns et les autres d’avoir contribué à la transparence.

Drissa Togola

Source: Le challenger

 

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