L’approvisionnement des marchés en denrées de première nécessité, l’industrialisation, le recensement des difficultés sont partis les sujets abordés lors de la rencontre mensuelle entre le ministre de l’Industrie et du commerce, Moussa Alassane Diallo et les acteurs des secteurs privés à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), ce lundi 17 février 2025.
Institué depuis plus d’un an, le cadre de concertation entre le Ministère et la Chambre de Commerce et d’Industrie est un véritable rendez-vous du dialogue avec les opérateurs économiques, acteurs incontournables pour assurer un développement durable et inclusif. La rencontre s’est tenue en présence du Président de la CCIM ainsi que des délégués régionaux. L’objectif principal de cette concertation était d’assurer une préparation optimale en vue du mois sacré de Ramadan, une période où les besoins en produits de consommation connaissent un pic de demande assez élevé. Le Ministre a souligné l’importance d’anticiper les défis logistiques et de garantir l’approvisionnement suffisant en produits essentiels pour éviter toute pénurie pendant cette période.
« Comment assurer l’approvisionnement du marché correct en données des premières nécessités et sur l’ensemble du territoire national pendant tous les mois de carême et au-delà, c’est une problématique qui est posée et pour laquelle, nous avons travaillé à porter des solutions », a déclaré le ministre, citant un certain nombre de denrées première nécessité qui ont été pris, tel que le mil, le maïs, le sorgho, le blé, l’huile alimentaire, la viande, le sucre.
« Nous devons tout faire pour assurer un meilleur approvisionnement de nos différents marchés en ce qui concerne ces produits stratégiques. Les mesures qui sont prises vont nous permettre d’assurer l’approvisionnement correct du marché», a-t-il insisté. Un autre point majeur abordé lors de cette rencontre était la lettre de cadrage adressée au Gouvernement par le Président de la Transition, le Général d’Armées Assimi GOITA sur la satisfaction des besoins vitaux des populations. Cette initiative vise à renforcer le cadre des politiques industrielles et commerciales du pays, et à faciliter un climat d’affaires propice à l’investissement et à la croissance économique. Selon le ministre Diallo, l’industrialisation demeure le moyen le plus efficace pour créer plus d’emplois et améliorer les conditions de vie des populations. « Le développement économique, durable, inclusif, participatif du Mali se fera avec l’industrie ou ne se fera pas », a lancé le chef de département du commerce et de l’industrie.
Pour lui, industrialiser la base productive de l’économie malienne n’est pas une urgence, mais une exigence.
Donc, si les opérateurs économiques maliens doivent participer au développement économique du pays, c’est par l’industrie. Le secteur privé apprécie les efforts consentis par les autorités de la transition. La CCIM s’est engagé à assurer le suivi des projets présentés et à maintenir un dialogue constant pour garantir le succès des initiatives en cours. Les opérateurs économiques ont soumis certaines doléances au gouvernement. Les uns et les autres sollicitent notamment l’accompagnement de l’Etat face à la crise énergétique ou encore à la concurrence déloyale.
YOUSSOUF KONATE
Le Soir de Bamako