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Le ministre Kassoum Denon dans la Filiale Sud-SA : DES MESURES INCITATIVES POUR BOOSTER LE PRODUCTION

Pour permettre aux producteurs de démarrer la campagne dans des conditions optimales, le gouvernement a investi dans les préparatifs

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Le ministre de l’Agriculture,Kassoum Denon, a poursuivi dimanche à Sikasso dans la Filiale Sud SA, sa mission d’information et de sensibilisation des producteurs de coton en zones cotonnières de la Holding Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT). La rencontre avec les producteurs cotonniers de la Filiale Sud SA qui évoluent essentiellement dans les cercles de Sikasso et de Kadiolo s’est tenue dans la salle de spectacle feu Lamissa Bengaly en présence d’un invité surprise de taille : le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné.

Etaient également présents, le président directeur général de la CMDT, Modibo Koné, le directeur général de l’Office de la Haute vallée du Niger (OHVN), le Dr Mamadou Kané, le président de la Confédération nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton (CNSCPC), Bakary Togola, et les collaborateurs du ministre.

Le ministre de l’Agriculture a confirmé le maintien de la subvention agricole à raison de 11.000 Fcfa le sac de 50 kg d’engrais minéraux, la fixation du prix du coton graine au producteur qui passe de 235 à 250 Fcfa et le paiement impératif de la ristourne de 5 Fcfa pour chaque kilogramme de coton graine livré par le paysan. Ces informations clés ont tout naturellement réjoui les paysans qui ont unanimement salué les efforts déployés par les pouvoirs publics. Le président de la Confédération,Bakary Togola, a, au nom de tous les paysans, remercié le président de la République qui ne ménage aucun effort conformément à ses engagements à promouvoir le développement agricole.

Le ministre Denon a expliqué que c’est en raison de son engagement sans faille à faire du secteur agricole le moteur de la croissance économique que le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, a honoré ses promesses. Il a ainsi rappelé l’allocation de 15% du budget consacré à l’Agriculture, le maintien de la subvention à son niveau initial de l’année dernière, des engrais (soit 11.000 Fcfa le sac de 50 kg), des semences et des équipements agricoles (tracteurs, autres équipements, etc).

13 MILLIARDS DE FCFA D’INTRANTS POUR LE COTON. Évoquant le programme pilote de 1000 tracteurs, le ministre de l’Agriculture a rappelé que l’Etat paie 50% du montant de l’équipement, le paysan paie 20% qu’il dépose auprès des banques conventionnées et adjoint l’original du reçu de paiement à sa demande manuscrite timbrée à 200 Fcfa adressée au ministre de tutelle. Le tracteur est livré au paysan qui s’engage à payer les 30% restants dans un délai de 4 ans avec un différé d’un an. Cette opération est maintenue et d’autres équipements agricoles seront ajoutés à liste (motoculteurs, décortiqueuses, moissonneuses-batteuses, botteleuses, etc).

Tous ces efforts ont été déployés par le chef de l’Etat dans son souci particulier de promouvoir le monde rural, a confirmé le ministre qui a précisé que la subvention agricole déboursée cette année s’élève à 38 milliards Fcfa. Il en a détaillé la clé de répartition : 9% pour les intrants d’élevage, 1,7% pour les intrants de pêche et 88,7% pour l’agriculture. La part de cette dernière représente 33 milliards Fcfa sur lesquels 13 sont destinés aux intrants du coton et 20 milliards Fcfa réservés à toutes les autres spéculations (riz, maïs, etc) sur l’ensemble du pays.

La part belle faite au coton s’explique par le fait que l’Etat considère cette spéculation comme une culture stratégique. Comme à Bougouni, le ministre Denon a expliqué que le coton est la seule spéculation agricole de laquelle l’Etat tire des devises grâce à sa vente sur le marché international. Donc, le coton se révèle être une culture très stratégique que chaque paysan qui le cultive doit placer au-dessus de toute velléité individuelle ou corporative. Cette mise au point du ministre Denon était destinée aux paysans frondeurs de la Filiale Sud SA dont certains meneurs continuent à s’agiter.

Parmi les mesures phares adoptées par le gouvernement pour satisfaire les frondeurs, figure pourtant le paiement de la ristourne. Le ministre a expliqué à ce propos que pour désamorcer la crise, le gouvernement a demandé à la direction générale de la CMDT de revoir la clé de répartition de la ristourne. Dans un souci d’apaisement, cette répartition a été révisée à raison de 62% pour les paysans et 38% pour la CMDT. Sous d’autres cieux, a souligné le ministre Denon, la ristourne sur le prix de vente du coton à l’extérieur, n’est pas redistribuée aux producteurs comme c’est le cas ici, mais investie dans des infrastructures de développement (écoles, centres de santé, routes et autres équipements collectifs) au bénéfice des communautés.

Par ailleurs, des pourparlers sont en cours pour amener les parties, notamment les partisans du collectif des frondeurs, à baisser les armes. En attendant que ces négociations aboutissent, les paysans ont, dans un élan patriotique, pris l’engagement solennel de s’investir pour atteindre les objectifs de production, voire les dépasser si les conditions idoines de pluies et d’absence de nuisibles sont réunies. Ils ont confirmé que les intrants ont été prépositionnés à leur niveau pour un démarrage optimal de la campagne agricole qu’ils ont souhaité apaisée et fructueuse.

M. COULIBALY

Culture du coton : LE GRAND DEFI DE LA CAMPAGNE A VENIR

Face aux frondeurs qui s’inscrivent en marge de l’élan général, le ministre Denon a souligné le caractère stratégique de cette culture pour l’Etat qui déploie des moyens matériels et financiers conséquents pour la soutenir

Le ministre de l’Agriculture Kassoum Denon a achevé lundi sa visite de terrain en zones cotonnières par la Filiale Nord-Est SA de Koutiala qui encadre les paysans des cercles de Koutiala, San, Bla, Yorosso et Tominian. Elle comprend 68.000 exploitations agricoles, 6 unités industrielles d’égrenage, dont 4 à Koutiala, un à Kimparana et un à Karangana. Pendant la campagne agricole 2015-2016, la Filiale Nord-Est a récolté 162.418 tonnes de coton graine, remplissant ainsi 95% des prévisions. La Filiale a déboursé 39 milliards Fcfa pour l’achat du coton graine aux producteurs et ces derniers se sont endettés à hauteur de 19 milliards Fcfa en crédits de campagne qui ont été remboursés à 99,57%. La zone a aussi produit 815.000 tonnes de céréales sèches au cours de la dernière campagne agricole. Elle prévoit de mettre la barre de la production cotonnière à 246.000 tonnes et celle des céréales sèches à 880.000 tonnes pour la campagne agricole 2016-2017.

Tous ces résultats obtenus attestent de la place prépondérante de l’agriculture, et particulièrement du coton, dans la Filiale. Koutiala est ainsi surnommé la capitale de l’or blanc. Un titre qui n’est pas usurpé tant la zone se révèle être un bastion majeur de la production cotonnière. Sikasso, qui est la Filiale voisine, a fixé une prévision de production cotonnière de 277.400 tonnes. Ces deux zones totalisent plus de la moitié de la prévision cotonnière nationale, à savoir 650.000 tonnes pour la campagne agricole 2016-2017. Aussi bien à Sikasso qu’à Koutiala, les paysans rencontrés par le ministre ont pris l’engagement d’atteindre, voire de dépasser les objectifs de production.

Le point noir dans ce tableau est que Koutiala est le bastion d’une fronde menée depuis presque un an et demi, selon les propos tenus par son principal meneur,Gaoussou Sanogo. Leurs revendications portent essentiellement, selon ses partisans et lui, sur la violation des textes de l’OHADA qui consacrent le renouvellement des instances des sociétés coopératives. Il a cependant reconnu que le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita les avait écoutés et que des négociations sont en cours avec le département de tutelle.

CONTRÔLE DE QUALITE DIVERSIFIE. Gaoussou Sanogo qui ne semble pas fléchir sa posture, estime de son bon droit de mettre encore la pression pour que le processus de renouvellement des instances des sociétés coopératives de producteurs de coton soit conforme aux textes de l’OHADA. Le ministre Denon l’a appelé à la modération et à attendre la suite des négociations engagées. Sur son refus de cultiver du coton cette année, le ministre Denon lui a rappelé que la culture du coton est non négociable et que cette spéculation est hautement stratégique pour l’Etat qui met des moyens matériels et financiers conséquents pour sa promotion. En retour, cette fibre vendue essentiellement sur le marché international, génère des revenus subséquents pour le Trésor public, a expliqué Kassoum Denon. « Mettez le coton au-dessus des contingences personnelles et de vos égos, considérez que le coton a la même valeur que le drapeau national qui mérite respect et considération », a asséné le ministre à l’adresse des frondeurs.

Il a saisi l’occasion pour rappeler que la CMDT a lancé des appels d’offres internationaux pour contrôler la qualité des engrais achetés. C’est ainsi que des laboratoires français, hollandais, russe et nigérian se sont portés candidats pour vérifier la qualité de ces produits. Mieux, la direction générale de l’Institut d’économie rurale (IER), par l’entremise de son laboratoire basé à Sotuba, a également procédé à des analyses de qualité, dont les résultats sont déjà disponibles, a révélé le ministre de l’Agriculture.

Bakary Togola, le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et de la Confédération nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton (CNSCPC), a salué ces multiples efforts déployés en faveur du monde rural en général et en direction des cotonculteurs en particulier. Il a ainsi révélé que tous les responsables des chambres consulaires, de la base au sommet,ont été priés de manifester leurs adhésions par des rendements élevés et des productions en hausse. Des quotas ont été fixés à chaque niveau de responsabilité, a précisé Bakary Togola expliquant que c’est « notre manière de manifester notre gratitude au chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita pour les efforts déployés en notre faveur ».

Tirant les enseignements de cette première étape en zones cotonnières, le ministre de l’Agriculture a rappelé que cultiver le coton doit être un devoir patriotique pour chaque cotonculteur. Il a présenté ce geste comme leur contribution à l’effort national de construction du pays. Kassoum Denon s’est réjoui du fait que les paysans se sont engagés à l’unisson à cultiver le coton. « Je repasserai dans toutes ces zones au cours de l’hivernage pour vérifier et m’enquérir des difficultés rencontrées, Si Dieu le veut », a-t-il promis.

M. COULIBALY

Source : Essor

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