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Le ministre français de la Culture, Franck Riester, sur la coopération culturelle France-Afrique : « La culture est une force d’union, de rassemblement et d’ouverture »

L’institut de France a servi de cadre le jeudi 4 juillet 2019 à la tenue du forum  «Patrimoines africains : réussir ensemble notre nouvelle coopération culturelle». C’était sous la présidence du ministre de la Culture française, Franck Riester et de plusieurs acteurs du secteur de la culture. Plusieurs recommandations ont été faites à l’occasion de cette rencontre.

 

« Construire une nouvelle coopération patrimoniale avec le continent africain ». Tel a été le but de la tenue de ce forum en France la semaine dernière. Pour cette cérémonie remarquable, plusieurs acteurs de la culture étaient présentes, notamment des conservateurs, des archéologues, des historiens, des universitaires, des historiens de l’art, des anthropologues, des archivistes, des directeurs de musées, des responsables d’administrations, et des journalistes. C’est pour cette raison que M. Riester affirme : « Cette journée est inédite à plusieurs égards. Inédite, en premier lieu, par l’ampleur et la qualité des acteurs réunis. »

Ce forum a été une occasion rêvée pour inciter à mieux penser, à adapter, à faire vivre durablement la question de la coopération patrimoniale de la France avec l’Afrique. Outre cela, il constitue le cadre idéal pour la recherche et l’analyse des provenances des collections. Ce qui fait recours à la question de la restitution des objets d’art africains, précise M. Riester avant d’espérer : « Vos regards croisés seront, j’en suis certain, riches d’enseignements ».

Ce cadre a été l’endroit idéal pour parler des contours de la saison « Africa 2020 » que la France doit accueillir l’année prochaine. Selon le ministre de la Culture française, à cette occasion, « le continent africain, dans son infinie diversité de cultures, viendra se raconter. Il nous dira ce qu’il est, comment  il perçoit son avenir et comment il veut transformer le monde ». Cette saison permettra au monde entier de connaitre le dynamisme et toute la richesse de la scène artistique africaine. Cela, dans tous les domaines de l’art.

Rappelons que cette saison qui s’étendra de juin à décembre 2020 est une initiative de NGoné Fall, une Sénégalaise, qui l’a construite en collaboration avec des partenaires africains, rapporte M. Riester. Cette saison « offrira à nos compatriotes et à tous nos visiteurs un regard inédit sur le monde contemporain. Un regard audacieux, bouillonnant, un regard aux couleurs de l’Afrique », indique-t-il. Ce sera le cadre parfait pour parler d’arts, de recherche, d’éducation, d’enseignement, d’innovation, de gastronomie, d’économie voire de sports. C’est tout l’avenir du continent africain qui sera au cœur des discussions. « La jeunesse africaine veut embrasser son histoire, avoir accès aux patrimoines qui ont construit ses identités. Elle ne nous a évidemment pas attendus pour cela. Si elle le souhaite, nous pouvons contribuer à l’aider », rassure le ministre de la Culture. Cela constitue l’engagement du président français qui a instruit au ministère en charge de concrétiser ce projet.

Le caractère universaliste, d’unité et d’ouverture de l’œuvre d’art sont largement évoqués par le ministre de la Culture française qui a fait comprendre que la source d’inspiration de la plupart des artistes européens est l’Afrique. Il cite en exemple Picasso, l’un des plus grands peintres européens, Pablo Picasso. « La culture est une force d’union, de rassemblement et d’ouverture », a-t-il expliqué.

La France entend désormais renforcer ses relations avec l’Afrique sur le plan culturel. C’est pour cela qu’il rappelle : « Nous entrons aujourd’hui dans une nouvelle ère. Nous devons repenser notre relation culturelle avec le continent africain. » Dès 2020, plusieurs initiatives seront mises en place pour favoriser ce dialogue entre professionnels de la culture française et ceux d’Afrique. Des formations aussi bien que des séminaires seront organisés dans le même cadre. Des recherches approfondies afin de déterminer l’histoire ainsi que la provenance des œuvres d’art africain seront également menées. « Le public doit donc avoir accès immédiatement, au cours de sa visite, à des clés de lecture historiques, fonctionnelles ou contextuelles », précise-t-il.

Ce forum a servi d’endroit parfait pour saluer également Bénédicte Savoy et Felwine Sarre pour leur rapport grâce auquel 26 œuvres béninoises sont en phase d’être restituées. Ce qui sera le cas pour tout autre pays qui formulera la demande. Toutefois, « la nouvelle politique de coopération que nous devons construire ensemble ne peut se restreindre à la seule question des restitutions », précise le ministre.

Dès le mois de septembre, « les problématiques d’inventaires, de recherches historiques, de provenance » seront à l’ordre du jour et des musées seront à leur honneur, rassure enfin M. Riester.

Fousseni TOGOLA

Le Pays

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