Mes pieds sur l’aiguille déguisée
Rien que des pièges
J’ai aussi souffert
J’ai aussi pleuré
J’ai aussi été trahi
J’ai aussi été mal traité
A quand ma liberté ?
A quand ma valeur intrinsèque ?
A quand ma compréhension ?
Certes « les ont dit » ne cessent de m’étrangler
Pourtant chaque seconde qui passe
Je suis prononcé quelque part
Je suis chanté quelque part
Je suis magnifié quelque part
Mais sont d’une denrée rare
Ceux qui me comprennent réellement
Je suis un manque
Souvenez-vous quand vous étiez tout(e) seul(e)
Dans votre chambre noire lyophilisé et tétanisé
Imaginez-vous combien de nuits blanches
Mais non volontaire
C’est une meurtrissure
La douleur dans tous les recoins de votre vie
Le doute coule dans vos vaines
Et la confiance au bord de l’effondrement
Comment chasser cette meurtrissure à jamais ?
Comment l’affronter ?
Comment l’abattre pour rêver
Un monde de paix intérieure ?
Je suis un manque
Je suis l’espoir
L’antipode des nuits blanches
J’ai la haine de la haine
Je suis l’instabilité de l’instabilité
Je suis celui qui vous fait pleurer délicieusement
Le vaccin de vos souffrances
L’harmonie des contraires
Le vivre-ensemble
L’amour du prochain
Je suis le pardon
Je suis la paix
Laissez-moi jaillir en vous
Car je suis l’oxygène de votre vie
Abdramane Coulibaly
Le Pays