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Le message du porte-parole du gouvernement aux acteurs politiques et de la société civile du Mali : « Nous n’avons aucune intention de leur imposer quoi que ce soit ou de faire du forcing »

Les émissaires dépêchés par le président de la Transition auprès des chefs d’État de la CEDEAO ont animé un point de presse hier, mercredi 5 janvier 2022. Objectif : expliquer à l’opinion nationale et internationale que le chronogramme de fin de la transition soumis à la CEDEAO est une ferme volonté du peuple malien à travers les Assises nationales de la refondation. L’occasion pour le porte-parole du gouvernement, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, de passer un message aux acteurs politiques et de la société du Mali.

Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale ; lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement et le président du panel des hautes personnalités des Assises nationales de la refondation, Zeïni Moulaye ont été dépêchés par le président de la transition auprès des chefs d’État de la CEDEAO pour leur faire part des recommandations des Assises nationales de la refondation et défendre le chronogramme de fin de la transition. A leur retour au Mali, ils se sont adressés à la presse.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du gouvernement, à l’entame de ses propos, a expliqué les actions, en ce moment, mené par le gouvernement et en collaboration avec les structures ayant organisées les assises nationales. Pour lui, les 5 ans ont été proposées pour permettre au gouvernement de la transition de pouvoir mettre en œuvre les 5 réformes clés de la refondation, notamment l’élaboration d’une constitution ; la relecture de la loi électorale ; la création, la mise en place et l’opérationnalisation de l’organe unique de gestion des élections ; la relecture des textes relatifs des élections, à la charte des partis politiques, à la loi sur les députés ; l’élaboration d’une loi sur le sénat ; la loi sur la constitutionnelle et enfin l’élaboration d’autres textes innovants pour la République du Mali dans le cadre des réformes politiques et institutionnelles.

Concernant le chronogramme de 5 ans, le ministre a été on ne peut plus clair : « Il s’agit d’un chronogramme qui servira de base de discussions avec la communauté internationale, notamment la CEDEAO. J’en veux pour preuve, en aucun moment, il n’a été inscrit à l’ordre du conseil des ministres de discussions sur le chronogramme. Cela veut dire tout simplement qu’à ce stade, il s’agit de discussions et nous devons être fidèles à la position qui été arrêtée par la majorité des délégués, la période de 5ans ». Il a ajouté : « par respect que nous avons pour notre population, il était logique de notre part de proposer un projet de chronogramme sur cette base et de le présenter à la communauté internationale, en espèce la CEDEAO ».

Une partie de la classe politique et de la société civile s’oppose déjà au chronogramme. Le ministre porte-parole du gouvernement leur a adressé un message. « Nous n’avons aucune intention de leur imposer quoi que ce soit ou de faire du forcing. Notre intention, c’est de leur revenir très rapidement avec la période consensuelle qu’on aura trouvé avec la CEDEAO et leur demander ce qu’on peut faire pendant ce temps pour le retour à l’ordre constitutionnel », a-t-il laissé entendre.

Pour sa part, le président du panel des hautes personnalités des ANR, Zeïni Moulaye est revenu sur les principales résolutions des assises nationales de la refondation. « Pendant trois semaines, toutes les forces vives de la nation se sont réunies pour passer en revue l’ensemble des dimensions de la gouvernance globale de notre pays. Les populations se sont exprimées depuis les villages jusqu’à la capitale. Le fait de commencer par les communes nous fait la démonstration que ce les communautés qui sont les fondatrices de la refondation qui est entreprise au Mali », a-t-il déclaré. Selon le président du panel des hautes personnalités, toutes les dimensions du pays ont été examinées. Selon lui, les recommandations soumises à la CEDEAO viennent des Maliens, et non des autorités en place.

Quant au ministre des Affaires Étrangères et de la communauté internationale, il a insisté sur la nécessité pour la communauté internationale à avoir une lecture réelle sur la situation. Selon lui, sur les 9 exigences de la CEDEAO pour la conduite de la transition au Mali, 8 ont été satisfaites. C’est celle concernant le chronogramme qui pose problème, selon lui. Il a, par ailleurs, indiqué le Mali veut travailler avec les voisins pour une solution pérenne.

Tioumbè Adeline Tolofoudié

B. Guindo

Source: LE PAYS

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