Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le Maroc accusé d’avoir orchestré une campagne médiatique contre l’armée algérienne au Mali

Même si l’Algérie, avec le soutien de la France, a réussi en 2014 et 2015 à écarter le Maroc de la médiation au Mali, chaque mouvement de Rabat à Bamako est perçu comme une «ingérence». Des médias locaux ont accusé le Maroc d’avoir orchestré une campagne contre une «supposée» présence de militaires algériens au Mali.

Depuis quelques jours des médias à Bamako accusent l’Algérie d’avoir annexé un pan du territoire malien. Face à l’ampleur de la diffusion de l’information, le ministère algérien de la Défense a fini par sortir du bois démentant «certaines allégations formulées par des parties maliennes et reprises par certains médias maliens, faisant état d’une prétendue présence des éléments de l’Armée Nationale Populaire dans la localité frontalière malienne d’In Khalil et qu’une partie du territoire malien a été annexée par l’Armée algérienne».
Le département que dirige le président Abdelmadjid Tebboune précise, dans un communiqué publié hier, que «ces allégations font suite à une mission technique conduite par des experts relevant du Service Géographique et de Télédétection de l’Armée Nationale Populaire accompagnés par un détachement de sécurisation et de protection à l’intérieur du territoire national».
La mission avait pour objectif d’«effectuer des travaux de vérification des bornes du tracé frontalier algéro-malien et à proximité de la localité frontalière malienne d’In Khalil. Cette mission technique a achevé ses travaux en date du 21 septembre 2020 avant de quitter les lieux sans enregistrer aucun incident», ajoute la même source. Et de conclure en réaffirmant le respect de l’Algérie de «la souveraineté des Etats et le principe de l’intangibilité des frontières», héritées de la colonisation.
Bourita était au Mali
Immédiatement après la sortie du ministère de la Défense, des médias algériens ont pointé du doigt le Maroc, l’accusant d’avoir orchestré la campagne médiatique contre l’armée de leur pays. «Le Makhzen a de nouveau mobilisé sa machine pour perturber les efforts de l’Algérie visant à résoudre la crise au Mali, en poussant certaines parties au Mali voisin à semer la suspicion et à diffuser des allégations sans fondement concernant la présence présumée de membres de l’armée nationale populaire sur le territoire malien», écrit le quotidien Echourouk, proche des militaires. Des accusations qui, loin d’être nouvelles, émergent à chaque fois que le Maroc tente une médiation au Mali, pays que l’Algérie considère faisant partie de son «espace vital».
Ces accusations interviennent dans un contexte marqué par la visite, effectuée le 29 septembre, du ministre marocain des Affaires étrangères à Bamako. Nasser Bourita a eu des entretiens avec les responsables de la «transition», à savoir le président Bah N’Daw, son vice-président le colonel Assimi Goïta, le Premier ministre Moctar Ouane et le leader religieux Bouye Haidara, chef de la confrérie tijaniya au Mali.
Une visite qui a suscité des grincements de dents à Alger, bien que Sabri Boukadoum s’est rendu à deux reprises à Bamako : le 28 août et le 20 septembre. Deux déplacements destinés à positionner son pays comme le principal médiateur dans la nouvelle crise malienne alors que les efforts de la délégation de la CEDEAO, conduite par l’ancien président nigérian Jonathan Goodluck, enregistrent des progrès. Les sanctions économiques imposées, dans la foulée du coup d’Etat du 18 août, par le bloc Ouest-africain pourraient être levées.

Source : Yabiladi

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance