Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé les membres du Conseil de sécurité à mettre de côté leurs rivalités et à rester soudés dans la lutte contre le terrorisme et l’instabilité politique au Mali, à la veille de l’expiration du mandat de la Mission onusienne de maintien de la paix (Minusma), prévue fin juin. “Le succès de la lutte contre le terrorisme au Mali et dans la région du Sahel dépendra de la capacité de la communauté internationale de rester unie et de suivre une approche globale commune”, a expliqué M. Guterres, lors d’une intervention par visioconférence à une réunion de ce conseil jeudi après-midi. “Les crises multiformes qui touchent le Mali et le Sahel continuent de faire payer un lourd tribut aux populations de la sous-région.
Les groupes terroristes et criminels continuent d’étendre leurs activités et d’exploiter les tensions intercommunautaires qui existent de longue date”, a-t-il ajouté. “Le Mali n’a pas été épargné par le virus, pas plus que la mission de maintien de la paix sur le terrain”, a signalé le Secrétaire général, exprimant sa préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le centre du Mali, où plus d’une centaine de civils a été tuée ces derniers jours. “Dans une situation de plus en plus difficile sur le plan de la sécurité, des moyens aériens additionnels sont de toute urgence nécessaires pour permettre à la Mission de continuer à assurer la bonne mise en œuvre de son mandat”, a précisé M. Guterres, demandant aux États membres de l’ONU de soutenir le plan d’adaptation lorsqu’ils procéderont à l’examen des contributions et du budget de la Minusma, conformément aux engagements qu’ils ont pris dans le cadre de l’initiative Action pour le maintien de la paix, lit-on sur le site de l’ONU. Mais certains pays membres du Conseil de sécurité, à leur tête les États-Unis, affirment ne voir aucun progrès dans l’action de la Minusma au Mali.
“L’incapacité des signataires à faire des progrès significatifs” depuis cinq ans “perpétue l’aggravation de la situation sécuritaire au Sahel et empêche la Minusma de s’acquitter pleinement de son mandat”, estime Washington, plus grand contributeur financier à cette mission. Ce que réfutent en face l’Union africaine, l’ONU, Paris, Berlin et Londres. “En dépit des retards pris dans (la) mise en œuvre” de l’accord de paix de 2015, “des progrès importants ont été réalisés au cours de l’année écoulée”, a dit le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
L. M.
Liberte-algerie