27 septembre 2014 – Le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, s’est félicité samedi, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, des avancées réalisées depuis un an par son pays sur la voie de la stabilisation et de la réconciliation nationale, après le grave conflit de 2012-2013.
« Des évolutions significatives ont été enregistrées dans les domaines politique et sécuritaire, en matière de rétablissement de l’autorité de l’Etat, de protection des droits de l’Homme, du développement de l’action humanitaire, de l’exécution du mandat de la MINUSMA (Mission de l’ONU pour la stabilisation au Mali) », a-t-il déclaré.
Le gouvernement malien, a poursuivi M. Keita, a « engagé une large gamme d’actions couvrant la décentralisation (…), la réconciliation nationale et le vivre ensemble, le développement effectif des régions du nord du Mali, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et l’impunité ».
A cet égard, le chef de l’Etat malien a notamment cité l’organisation par son gouvernement des « Etats généraux de la décentralisation » et des « Assises nationales sur le nord du Mali ».
« Aujourd’hui se tissent à Alger, avec la facilitation de l’Algérie et l’accompagnement de la communauté internationale, les fils du dialogue inclusif inter-malien sur une paix globale et définitive », a affirmé M. Keita.
Une première session de pourparlers, en juillet, a abouti « à la signature conjointe d’une feuille de route consensuelle et d’une déclaration de cessation des hostilités dans le nord du Mali », a-t-il précisé.
Depuis lors, le gouvernement et les groupes armés du Nord poursuivent « les discussions de la deuxième phase devant conduire à se mettre d’accord sur une vision commune du futur, a apporter progressivement une solution à tous les points de divergence et à amorcer la phase finale devant se conclure par la signature de l’accord de paix en terre malienne ».
Le président malien a saisi l’occasion pour remercier « l’Union africaine, la CEDEAO, l’ONU, l’Union européenne, l’OCI, l’Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, la France, la Suisse et tous les autres partenaires pour leurs efforts (…) et pour leur pleine mobilisation dans l’accompagnement du processus de dialogue inclusif inter-malien ».
M. Keita a également évoqué d’autres défis qui « interpellent la communauté internationale dans la sous-région sahélo-saharienne dont fait partie le Mali » et qui exigent « des réponses collectives ».
« Les attaques terroristes perpétrées notamment en Libye, au Nigéria, au Kenya, en Ouganda, en Tunisie et au Moyen-Orient, quoique spatialement disjointes, constituent en réalité des menaces graves, les mêmes menaces à la paix et à la sécurité internationales », a-t-il dit, rendant « un vibrant hommage » à la mémoire de l’otage français Hervé Gourdel « lâchement et sauvagement assassiné récemment encore en Algérie ».
Il a « condamné avec la dernière énergie toutes les formes de terrorisme et d’extrémisme », soulignant que « le terrorisme, singulièrement celui conduit sous la bannière de l’extrémisme religieux, est complètement étranger à la société malienne ».