Le Mali ne peut plus voter lors des Assemblées générales des Nations unies. Ses droits de vote ont été suspendus par l’institution internationale pour arriérés de paiement. Bamako n’a pas payé ses cotisations d’Etat membre depuis au moins deux ans, ce qui représente un montant d’au moins 200 millions de FCFA (environ 300 000 euros). Une négligence qui fait évidemment bondir l’opposition, tandis que les autorités cherchent à calmer le jeu.
« Cela peut arriver à tous les pays », justifie un porte-parole de la présidence malienne qui assure que « les dispositions administratives ont déjà été prises » et que « la mise à jour est en cours. Ça doit être payé, et ça va l’être. »
Du côté de l’opposition, c’est le Parena qui dégaine le premier en dénonçant un « coup de massue pour l’honneur et la dignité nationale ». Le parti d’opposition estime qu’« un pays qui bénéficie autant de la solidarité internationale ne saurait se mettre dans une si mauvaise posture » et conclut : « Ainsi est la gouvernance actuelle du pays. »
Deux autres pays concernés en Afrique
Cette suspension des droits de vote lors des Assemblées générales de l’ONU à New York est l’unique sanction prévue et le retard dans le paiement des cotisations n’aura aucun impact sur la présence onusienne au Mali.
Au total, neuf pays dans le monde ont vu cette année leurs droits de vote suspendus pour non-paiement de leur contribution, dont trois en Afrique : le Mali donc, la Libye et le Burundi.
Source : RFI