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Côte d’Ivoire: ouverture du procès de l’assassinat du général Guéï

En Côte d’Ivoire, le général Robert Guéï, ancien chef de la junte, a été tué en 2002. Quatorze ans plus tard, le procès de 19 personnes jugées pour assassinat et complicité d’assassinat, s’est ouvert, ce lundi 25 janvier, à Abidjan. La défense réclamait la fin de la procédure pour deux raisons, à savoir la prescription des faits et une loi d’amnistie mais finalement, le procès a bien débuté.

ROBERT GUEI COTE IVOIRE

C’est l’adjudant Kouadio Kouadio, accusé de complicité d’assassinat qui sera finalement le premier cité à comparaitre.

Pendant près de trois heures, le sous-officier explique au président du tribunal militaire comment, sur ordre du colonel Dogbo Blé, le 19 septembre 2002, il s’est lancé à la recherche du général Guéï que le pouvoir de l’époque soupçonnait d’être l’instigateur du coup d’Etat manqué.

Face au feu des questions, l’accusé Kouadio Kouadio ne se défile pas et semble ferme dans ses affirmations. C’est lui qui a trouvé le général Robert Guéï, caché dans les sous-sols de la cathédrale Saint Paul d’Abidjan, derrière des cartons.

Après avoir conduit ce dernier au colonel Dogbo Blé et au capitaine Séka Yapo, c’est encore Kouadio Kouadio qui a trouvé l’épouse du général Guéï, Rose Doudou, réfugiée dans une cour voisine de leur domicile. Conduite elle aussi auprès du colonel Dogbo Blé, il ne la verra plus vivante.

Tandis qu’il continue ses fouilles dans la maison Guéï, deux coups de feu retentissent à l’extérieur. Il précise qu’il s’agit d’un pistolet automatique. Lorsqu’il ressort, l’épouse de l’ex-chef d’Etat gît dans son sang, allongée dans un caniveau. Alors qu’il se tourne, interrogatif, vers son supérieur, le colonel Dogbo Blé lui dit: « C’est ce fou de Séka ». Dans leur box, écoutant ces témoignages, les deux officiers supérieurs incriminés ne bronchent pas.

Et quand le président du tribunal demande à l’accusé pourquoi avoir conduit Rose Guéï auprès de ces hommes, visiblement hostiles, l’adjudant Kouadio Kouadio répond : « Un militaire se dit qu’auprès de ses chefs, il y a de la sécurité ». Rose Doudou Guéï est morte le 19 septembre 2002 de deux balles tirées à bout portant.

 

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