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Le Mali : Pays des hommes politiques voleurs

Le Malien pauvre est gonflé comme un ballon plein d’air tandis que le riche est arrogant. Un pays où vivent ces deux catégories de personnes va vers sa chute. Que Dieu sauve le Mali, telle est la phrase la plus usitée qui sort de la bouche de nos compatriotes qui croient encore à une quelconque prouesse du Créateur. Dieu sauve les peuples qui le respectent qui font ce qui leur recommande.

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Impunité comme mode de gouvernance

Le régime IBK ne peut être soutenu dans sa volonté de maintenir le pauvre dans  une misère indicible. Pour avoir perpétué cette méthode d’un Mali des riches et d’un Mali des pauvres, l’Adema perdit le pouvoir en 2002. Pour avoir promis d’en venir à bout, le candidat à l’élection présidentielle du Rassemblement Pour le Mali (RPM) fut élu en 2013 président de la République du Mali.

L’évidence s’impose : les uns sont trop riches, les autres trop pauvres. La solution coule de source : il faut retirer aux riches ceux qu’ils ont volés. L’ouragan de la bourgeoisie  a balayé le patriotisme. Qu’ils construisent des villas de rêve, qu’ils entretiennent des cours parasitaires et  payent des voitures de luxe, le procès du peuple les rendront blancs ou noirs.

Il est deux façons de devenir riche. La première, c’est de recevoir l’argent, la seconde de le gagner. L’argent reçu ne peut se prévaloir de la légitimité méritocratique. L’argent gagné sera celui de notre sueur. Mal gagné, il disparait aussitôt.

Le régime IBK a une particularité : existence de fortunes colossales, de salaires exorbitants, de revenus vertigineux côtoyant la plus extrême pauvreté. C’est la première injustice, la plus scandaleuse.

IBK peut-il lutter contre la délinquance financière ? Comment le pouvoir IBK peut-il lutter contre la corruption, l’incivisme si l’impunité est érigée en mode de gestion du pouvoir, et si les personnes trempées dans les eaux troubles des affaires ont l’assurance qu’aucune sanction ne peut les frapper ?

L’impunité face à la corruption, la malversation, le trafic d’influence, et toutes ces pratiques néfastes, ont le vent en poupe au Mali depuis 1998. Tout ça en si peu de temps. Dire que les hommes sous les mandats desquels ces maux  ont pris de l’ampleur ont toujours rempilé un second mandat. Le Mali va à vau-l’eau ?

Dire aujourd’hui que le diseur du slogan «Le Mali d’abord» qui bat tous les records en matière de délinquance financière avec une ardoise de 153 milliards de nos francs (BVG) pourrait rempiler en 2018 signera le déclin du Mali.

Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les personnes supposées donner le bon exemple de civisme, à savoir les membres de «Ma famille d’abord», les barons de l’Adema, les forces armées et de sécurité s’illustrent tous les jours dans le non-respect des textes en agissant  dans le sens de leur seul intérêt personnel ? IBK a-t-il des barons de l’Adema ?

Le mal de la démocratie malienne s’appelle l’Alliance pour la Démocratie au Mali (ADEMA). Elle dirige notre pays depuis un quart de siècle avec un système de gouvernance basé sur le détournement de deniers publics. A l’ADEMA d’ Alpha Oumar Konaré, de Soumaila Cissé, d’Ibrahim Boubacar Keita, de Modibo Sidibé, de Housseini Amion Guindo, de Kassa Traoré, l’impunité est reine.

L’incivisme, une loi. Aucun changement n’est possible avec les cadres de la ruche trempés dans des affaires de corruption et ayant montré la preuve de leur incompétence. Les «Accords d’Alger» sont une remise en cause de la souveraineté malienne sur Kidal.

Il est aujourd’hui loisible d’affirmer que les éléments d’une nouvelle révolution de la rue sont en train de se mettre en place : accroissement  du nombre de jeunes diplômés chômeurs, cherté de la vie, déliquescence du système éducatif.

Comment ne pas s’inquiéter de la situation d’une jeunesse formée au rabais et munie de diplômes qui ne reflètent pas son niveau ?

Les partis de la mouvance présidentielle se sont transformé en partis des opportunistes zélés, des laudateurs gravitant autour du chef de l’Etat. IBK était-il préparé à diriger le Mali ? Non ! Il voulait le pouvoir pour servir ses intérêts personnels.

Safounè KOUMBA

Source: L’Inter de Bamako

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