Les derniers militaires français de la force antijihadiste Barkhane ont quitté lundi le Mali après neuf ans de présence.
Les derniers militaires français de la force antijihadiste Barkhane ont quitté lundi le Mali après neuf ans de présence, a annoncé le ministère français des Armées, sur fond de relations houleuses entre Paris et la junte au pouvoir à Bamako.
“Ce jour à 13H00 (de Paris, 11H00 GMT), le dernier détachement de la force Barkhane présent sur le sol malien a franchi la frontière entre le Mali et le Niger”, a fait savoir l’état-major français dans un communiqué. Après neuf ans de présence, Barkhane “s’est réarticulée hors du pays en moins de six mois”, a-t-il ajouté.
“Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en totale transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires.”
“La France reste engagée au Sahel”, a souligné dans un autre communiqué la présidence française, ainsi que “dans le Golfe de Guinée et (dans) la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme”.
Le 17 février dernier, constatant que “les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali”, la France avait décidé de réorganiser le dispositif de l’opération Barkhane “en dehors du territoire malien”, a rappelé l’Elysée.
La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici la fin de l’année, à 2.500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne.
Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.