La population malienne explose et bat des records en taux de croissance. Seulement peuplé de 4,5 millions d’habitants à l’indépendance en 1960, le mali de 2018 en compte au moins 19 millions soit une multiplication par plus de 4.
Le pays qui est l’un des plus pauvres au monde reste exsangue par des années de guerre contre des sécessionnistes touaregs et manque cruellement de moyens pour offrir des services sociaux de base à une population galopante au rythme de 49,3 pour 1000 de taux de natalité, le plus élevé au monde hormis celui du Niger.
Face à cette incurie des autorités maliennes, le pays se vide de ses jeunes, prêts à risquer leur vie dans la traversée clandestine du Sahara et de la méditerranée pour rejoindre une “Europe eldorado” de plus en plus hostile aux immigrés. Plus de 6 millions de maliens vivaient encore à l’extérieur du pays en 2017.
Conséquence de la conjugaison de cette explosion démographique avec une pauvreté extrême, les maliens ne vivent pas longtemps et l’expérience de vie moyenne y est de 52 ans. Les hôpitaux manquent de tout, du matériel au médecin bien formé, et des maladies tropicales endiguées ailleurs y font des ravages.
Le Mali dont la population atteindra les 40 millions d’habitants en 2045 fera face à davantage de défis et l’échec de l’État malien ne fera qu’accélérer l’émigration des maliens vers l’Europe et ailleurs dans le contient africain.
Source: Bamada