Lundi 22 octobre 2018, le Mali a été privé d’un de ses grands hommes de culture. Le Professeur Naffet Kéita a été victime d’un accident de circulation. Ce chercheur inlassable sur les voies du développement du Mali laisse le monde nostalgique.
Chaque jour apporte son lot de bonheur ou de malheur. Lundi 22 octobre 2018, le professeur, philosophe, Naffet Kéïta, est rentré dans le « monde intelligible » de ses maîtres à penser, un monde sans retour. Son décès est survenu suite à un accident de circulation. Rappelons qu’après une Maîtrise en philosophie à l’École Normale Supérieure de Bamako, le Professeur rentre à l’Université Cheick Anta Diop (UCAD) de Dakar où il obtient un Diplôme d’Études Approfondies (DEA) en Anthropologie, avant de soutenir une thèse de Doctorat de Troisième cycle dans le même domaine et au sein de la même université.
Ce grand chercheur a orienté toutes ses études sur le développement du Mali. Cela se traduit par ses sujets de recherche en DEA et en Doctorat sur la Rébellion Touareg, ainsi que son mémoire de Maîtrise sur la relation entre le chômage et le développement dans un pays sous-développé. Il est également auteur de l’Esclavage au Mali.
Naffet Kéita a été un écrivain engagé pour la cause de la nation malienne. Notons qu’en 2001, il a été nommé Assistant, en 2007, Maitre-Assistant, ensuite Maître de conférences en 2010, à l’ex-Flash. Comme distinction, nous pouvons noter qu’il a été Lauréat du Prix MOST International des Meilleures Thèses de l’Unesco en 2000-2001. Outre cela, il a été Lauréat du Codersia, Programme de subventions pour la rédaction de Mémoires et Thèses en 1997.
Naffet Kéita a occupé plusieurs postes en plus d’être Professeur d’université. Il a apporté plusieurs analyses relayées dans les différentes presses sur les problèmes du Mali. M. Kéita a également été conseiller technique à la Primature du Mali et Consultant à l’Observatoire du développement humain durable. Avec son riche CV et son immense savoir, le grand Professeur s’en est allé pour toujours. Que son âme repose en paix !
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays