La CMAS est-elle “morte de sa propre mort ?
Les démissions se poursuivent au sein de la CMAS (Coordination des Mouvements, Associations et sympathisants) de l’imam Mahmoud Dicko. Après Ahmad N’Dounga et Oumar Baber Dicko, c’est le tour de l’Imam Oumarou Diarra de lâcher Issa Kaou Djim. Cette situation traduit le véritable malaise au sein du regroupement de l’Imam Mahmoud Dicko.
En mois de 48 heures, ce regroupement politico-religieux qui a forgé l’admiration perd trois valeureuses têtes. Alors que les démissions sont en cours, les responsables de ce regroupement se sont mués dans un silence indescriptible. Ont-ils conscience de ce qui se passe quand on sait que pas plus loin qu’hier, le regroupement était considéré comme sauveur de la nation de par son autorité morale qui est l’Imam Mahmoud Dicko. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Se demandent beaucoup d’observateurs et les militants. Il est évident que si l’autorité morale ne réagit pas pour arrêter la saignée, certains leaders les plus connus de ce regroupement risqueront de ravaler leur salive. Désormais, en lieu et place du M5-RFP, c’est la CMAS qui est sur le point de « mourir sa propre mort ».
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Objet: Démission de la CMAS
Monsieur Le Coordinateur,
J’ai le profond regret de vous notifier par la présente ma démission de la CMAS à compter de ce jour.
J’ai été confronté à la prise de cette décision extrêmement douloureuse à plusieurs reprises au cours de ses derniers temps pour des motifs connus de tous, mais ma volonté de poursuivre un compagnonnage de plusieurs décennies au service de notre pays l’a toujours emporté. Malheureusement, je n’ai plus ni la force ni la foi nécessaire pour garder ce cap.
J’ai pleinement conscience du fait que cette décision est de nature à peiner beaucoup de membres et sympathisants de la CMAS. Je présente mes excuses sincères à toutes et tous et les informe de mon souhait de conserver nos liens de franche camaraderie et d’amitié qui, j’en suis sûr, nous emmèneront à collaborer dans la poursuite de notre lutte pour un Mali meilleur au bénéfice de tous.
Je vous prie, Monsieur Le Coordinateur, de croire en l’expression de mes sentiments sincères et d’accepter mes salutations militantes.
Imam Oumarou Diarra
Source : LE COMBAT