Les camarades d’Etienne Fakaba Sissoko ont animé mercredi un point de presse en vue d’éclairer l’opinion public à propos de son limogeage au poste de consultant à la section affaire politiques de la Minusma. Ils dénoncent un acharnement pour atteindre moralement, le militant dans sa lutte d’émancipation et de libération de son digne peuple.
Selon les conférenciers, la Minusma reproche à Etienne des activités avec des personnes issues du monde politique qui remettent en cause l’intégrité et l’impartialité de la mission.
La Minusma a remlarqué sa présence à la table de conférenciers, lors d’un événement public de l’opposition politique tenu à la Maison de la presse, le 14 avril et intitulé » Espace d’échanges entre les leaders politiques, leaders d’associations, activistes et militants autour de l’alternance 2018. Quel contenu ? Quelle stratégie ? Quel programme ? »
A cela s’ajoutent sa participation active aux rencontres qui ont eu lieu en avril pour la rédaction d’un manifeste pour la Coalition pour l’alternance et le changement et aussi sa participation active au lancement du manifeste pour la Coalition pour l’alternance et le changement, tenue le 29 avril à Bamako au Palais de la culture.
Aux dires des conférenciers, Etienne Fakaba Sissoko, à aucun moment, n’a mis en sourdine ses convictions et activités politiques cela, même quand il était à la présidence. Il n’était jamais engagé à arrêter ses activités et ses sorties.
Cela, pour témoigner que la Minusma savait les activités de l’homme avant de l’engager et il ne ressort aucunement des motifs énoncés dans la lettre de cessation de collaboration, qu’il a été demandé à l’intéressé de mettre fin à ses activités et sorties médiatiques.
« Ce qui est mis en cause, ce ne sont pas les qualités professionnelles d’Etienne Fakaba Sissoko en tant que tel, mais son engagement et sa détermination à ne pas céder contre vents et marées, aux supputations du pouvoir actuel », a indiqué Ibrahima Kébé, un des conférenciers.
A l’en croire, c’est une pression des plus hautes autorités du pays qui a fait que la mission récuse Étienne Fakaba Sissoko comme consultant à la section affaires politiques de la Minusma. Ce poste lui permettrait de connaître les modalités du pouvoir et de contrôle du processus électoral.
Pour les conférenciers, cela témoigne des propositions faites à leur camarade de rompre à l’amiable le contrat. Selon eux, cette proposition de rupture de contrat était animée par des pressions répétitives des autorités maliennes, qu’Etienne avait refusées par principe en exigeant que la Mission onusienne s’assume.
« Depuis sa démission de la présidence de la République en qualité de conseiller technique chargé des questions économiques, notre camarade fait l’objet, à l’instar de tous ceux qui sont opposés à la gestion calamiteuse du régime actuel, d’un acharnement moral et professionnel », a dit Djimé Kanté, un des conférenciers. A l’en croire, cette pratique témoigne un recul de la démocratie malienne chèrement acquise aux prix de sang.
Les conférenciers ont dénoncé une cabale contre Étienne et par la même occasion interpellé l’opinion nationale et internationale contre les dérives du régime sur place, qui selon eux s’acharne et s’agite contre les patriotes qui incarnent le changement.
Mariam Coulibaly
Les Echos