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Le leader du coup au Mali est arrêté par des soldats

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BAMAKO, Mali – Des soldats maliens ont arrêté mercredi l’auteur d’un coup militaire perpétré l’an dernier.

Le général Amadou Haya Sanogo a été arrêté à son domicile de Bamako, la capitale, et accusé de kidnapping.

Le procureur en chef du pays, Daniel Tessougue, a confirmé par téléphone que le général Sanogo a été arrêté et indiqué que d’autres accusations pourraient être portées cotnre lui.

Le général Sanogo a dirigé le coup d’État de mars 2012. Il est soupçonné d’avoir systématiquement torturé et exécuté les soldats qui mettaient en doute son emprise sur le pouvoir.

Le général Sanogo était demeuré très influent après avoir remis le pouvoir à un gouvernement civil et plusieurs croyaient qu’il continuait à tirer les ficelles du pays.

Un scrutin a mené, en août, à l’élection d’un nouveau président et la nouvelle administration n’a pas hésité à s’attaquer à l’ancien homme fort, à la plus grande satisfaction des groupes de défense des droits de la personne.

Un juge a émis, le 31 octobre, un mandat exigeant du général Sanogo qu’il se présente pour répondre de sa participation présumée aux meurtres de soldats. Sanogo a toujours fait fi de ces demandes, pendant que le juge était placé sous haute protection après avoir reçu des menaces de mort.

Le porte-parole du général Sanogo a indiqué que les soldats auraient été envoyés à sa résidence par le ministre de la Défense Soumeylou Boubeye Maiga.

Un officier de la police paramilitaire a confirmé l’arrestation de Sanogo, dont la plupart des Maliens n’avaient jamais entendu parler avant que n’éclate, au printemps 2012, une mutinerie dans une caserne située à quelques kilomètres seulement du palais présidentiel. Les mutins avaient rapidement chassé le président, mettant fin à 20 ans de démocratie, et Sanogo, qui était alors capitaine, s’était proclamé président, avant de démissionner quelques semaines plus tard.

En mai, des hommes possiblement affiliés à Sanogo étaient entrés de force dans le palais présidentiel et avaient sauvagement battu le président intérimaire, Dioncounda Traoré.

Le groupe new-yorkais de défense des droits de la personne Human Rights Watch affirme que les soldats qui s’opposaient à Sanogo étaient fréquemment arrêtés, battus et torturés.

«Le juge malien et l’appareil judiciaire ont démontré que personne, pas même un général quatre étoiles, n’est au-desus de la loi. C’est une étape très encourageante pour les victimes des crimes qui auraient été commis par ceux qui sont loyaux à Sanogo et pour la lutte du Mali contre la culture d’impunité», a dit Corinne Dufka, une experte du Mali pour HRW.

Avant de quitter le pouvoir, Sanogo s’était octroyé le rang de général et un salaire de 8000 $ US par mois.

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