Après les petites courtisaneries à deux balles, c’est l’heure du gwè. Koutoubou yé ! Ce qui ne devait pas arriver arriva. La présidence civile de Transition donne lieu à un kata épique entre les ‘’partenaires stratégiques’’ dont le ‘’travail’’ de l’un aurait été parachevé par l’autre qui dit pourtant : ‘’on n’a pas de lien avec le M5. Aucun lien.
On n’est pas manipulé par un parti politique, on n’a aucun lien avec le M5’’. Mais le grand finisseur du travail titanesque de déboulonnement de Bourama KEITA, répondant à la question ‘’dans ce gouvernement de transition, est-ce qu’il ne faudrait pas uniquement des civils ?’’ a aussi dit : ‘’de toute façon, ce sera des points de discussions qu’on va faire avec la société civile’’. Ayiwa, le sika commence, parce qu’au commencement le verbe était : ‘’la société civile et les mouvements sociaux politiques sont invités à nous rejoindre pour, ensemble, créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections nationales crédibles pour l’exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d’un Mali nouveau’’.
Plus récemment, considérant la manipulation frauduleuse des conclusions des conclusions écrites des concertations régionales par beaucoup de Gouverneurs ; considérant le choix très sélectif des délégués aux palabres nationales par certains Gouverneurs dans leur opération séduction du Comité National pour le Salut du Peuple, le M5-RFP a mis dans sa caboche qu’un autre putsch était en préparation. Mais cette fois-ci, contre lui-même, l’héritier naturel du pouvoir abandonné nuitamment à Kati par le Président Bourama KEITA. Les coups de gueule ont commencé à pleuvoir à gogo sur les réseaux sociaux transformés en défouloirs. Ainsi, après des séances accélérées de musculation dans les officines spécialisées, à travers une logorrhée managériale pontifiante, les gladiateurs de l’empire ont ôté leurs gants, parce qu’avec ça on ne frappe pas très fort, et se sont mis à percler leur partenaire stratégique qui est resté debout, malgré la violence des coups reçus : ‘’Concertations Nationales sur la Transition: la désignation des délégués par les Gouverneurs est décriée !’’. ’La lutte du Peuple malien ne sera pas sabotée ni confisquée ! Dites-le aux Gouverneurs’’. ‘’Nous sommes pour un Président civil à la tête de l’État. Une position clairement définie dans notre projet de charte sur la transition’’. Humm ! Affaire de diriger la transition-là n’est pas petite affaire deh ! Ça explose même les partenariats les plus stratégiques, parce que le partenariat tragique du lendemain du coup d’État est train de détaler à toute vitesse. Eskey ! Erreur de casting ? Encalaminement de la love story où tout n’était que strass et paillettes ? Les ambitions sont clairement conflictuelles. Naturlich, l’un est allé crescendo dans ses attaques contre l’autre qui reste fidèle à sa doctrine de mutisme. Assez bruyant quand même.
Le nom ‘’Mali’’ résonne tellement fort qu’il permet à tous les boucantiers du bled de boucher les trous de toutes les ambitions personnelles. Espérons que l’eau froide de cet amour électrique réside dans les concertations nationales sur la Transition, dans l’intérêt supérieur du Mali.
Source : INFO-MATIN
