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Le juge Yaya Karambé mélange le chou et la chèvre

Loin de nous, toute idée de douter de la capacité de ce jeune magistrat du 2ème cabinet d’instruction du pôle économique du tribunal de première instance de la CIII, à diligenter l’affaire dite des bérets rouges disparus. Cependant, la question qui sied aujourd’hui est de savoir si Yaya Karambé n’est pas essoufflé ?

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Pas par ce que, à la surprise générale, il s’est donné la latitude d’ouvrir un autre dossier brûlant, celui du champ hippique de Bamako, impliquant d’autres grosses pointures, dont le fils de feu Tieoulé Mamadou Konaté, Mamadou Henry Konaté, non moins conseiller spécial du président de la République. Mais surtout, en raison de la suite qu’il a donnée à la dernière interpellation du lot des officiers de la garde rapprochée de Haya, le vendredi 07 Mars dernier. Il s’agit de la bande des Capitaines : Issa Ouédraogo, Boua Koné, Bakary Coulibaly dit Bak et Adama Diarra qui ont été placés sous contrôle judiciaire. Avec, entre autres, l’interdiction de sortir de la capitale, de porter des armes et de rentrer en contact avec les inculpés. Mais aussi, de se présenter chaque lundi devant le juge chargé de l’enquête.

 

 

Pout tout connaisseur de ce dossier, une évidence se dégage : la relative clémence du juge Karambé, contre des véritables proches de l’ancien chef de l’ex- junte. Des têtes de proue de premier plan, qu’il a jugé nécessaire de laisser dehors, même si la décision s’accompagne des propos juridico- machiavéliques, de ne pas sortir de Bamako, de ne rentrer en contact avec les inculpés et ne pas porter des armes… D’aucuns assimilent cette attitude du juge à la diversion, sinon, à un acte de deux poids deux mesures de l’excellent juge Karambé. Qui ne fait plus preuve du même dynamisme qui le caractérisait depuis le début de l’instruction de cette affaire. Surtout lorsqu’il s’agit des vrais présumés coupables des exactions commises contre les bérets rouges, disparus. Pour preuve, le capitaine Boua Koné était l’homme à tout faire du général Sanogo. Au même titre que ses trois autres co-interpellés. Dont le capitaine Adama Diarra alias ‘’Diafrin Seydou’’, responsable de toutes les actions occultes de la junte. Certains n’hésitent pas à affirmer que le juge Karambé afficherait une peur bleue face à lui, pour l’avoir côtoyé durant des mois à Kati. Si cela s’avérait vrai, pourquoi ne l’a-t-il pas tiré du lot, afin de laisser sous bonne garde ces autres dangereux compagnons d’antichambre du général quatre étoiles. En clair, dans le traitement du dernier dossier, le moins qu’on puisse dire, est que le juge Karambé est en train de mélanger le chou et la chèvre.

 

 

 Moustapha Diawara

SOURCE: Tjikan

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