Le ministère sud-coréen de l’Intérieur et le ministère de la Gestion du personnel ont confirmé mardi la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 3 juin, date légale, cette date étant temporairement fériée.
Lundi, l’agence de presse Yonhap a rapporté que le gouvernement avait provisoirement fixé l’élection au 3 juin. « Le gouvernement a décidé, lors d’une réunion du cabinet le 8 avril, de fixer la date de l’élection présidentielle au 3 juin et de la déclarer temporairement fériée afin de faciliter le vote des citoyens », ont indiqué les ministères dans un communiqué conjoint. Cette date a été choisie afin de « garantir pleinement les droits électoraux des citoyens », compte tenu des préparatifs nécessaires au processus électoral.
L’élection étant prévue le 3 juin, les candidats devront s’inscrire avant le 11 mai et la campagne officielle débutera le 12 mai. La législation exige également que tout candidat à la présidence démissionne au moins 30 jours avant l’élection, la date limite pour cette décision étant fixée au 4 mai. Le 4 avril, la Cour constitutionnelle sud-coréenne a voté à l’unanimité la destitution de l’ancien président Yoon Suk-yeol, le démettant ainsi de ses fonctions.
Selon le Parlement sud-coréen, un nouveau président doit être élu dans les 60 jours. D’ici là, le Premier ministre Han Duck-soo continuera d’exercer ses fonctions de chef de l’État. Le 3 décembre 2024, Yoon a déclaré la loi martiale, affirmant que l’opposition sympathisait avec la Corée du Nord et fomentait une « rébellion ». Le Parlement a voté la levée de cette déclaration quelques heures plus tard, une mesure que Yoon a respectée, présentant ensuite ses excuses à la nation. Le 14 décembre, le Parlement sud-coréen a destitué Yoon pour sa déclaration controversée de loi martiale.