Mettre tout le monde en règles, c’est normal et c’est l’idéal! Malheureusement, dans ce pays ceux qui doivent mettre en règle ne sont pas en règles. Les voitures en circulation sans immatriculations sont les voitures privées forces de sécurité et autres fonctionnaires de l’Etat.
Pour échapper à la dureté de la vie, des jeunes maliens, le plus souvent issus de l’exode rurale se livrent à des petits boulots, tels que le taxis motos, pour joindre les deux bouts. Ces motos desservent le plus souvent les quartiers périphériques et représentent un soulagement pour les populations dépourvues d’infrastructures adéquates.
Le gouvernement doit avoir une approche pédagogique tout en créant certaines facilités pour ces maliens qui tentent de vivre dignement.
En terme de contribution, le gouvernement doit:
– délivrer gratuitement des permis de conduire à ces jeunes en les sensibilisant sur la sécurité routière.
– délivrer gratuitement les plaques d’immatriculations et les gilets.
– faciliter la disponibilité des casques sur le marché et à un prix raisonnable pour les propriétaires des taxis motos.
– donner une période de grâce de 3 mois pour se mettre en conformité avec ces directives.
Pour une fois, le Gouvernement doit aussi faire des efforts étant donner que les crises persistantes ont fortement impacté les maliens aux revenus bas.
La nouvelle approche du Gouvernement doit être orientée vers et pour les populations. Aider ceux qui se créent des boulots relève du bon sens.
Si c’est pour créer des recettes, il faut taxer les maliens aux revenus moyens dont les fonctionnaires circulant dans les véhicules non conformes aux réglementations.
Le changement doit commencer aussi dans la conception même des décisions.
Les motos taxis, c’est énervant dans la circulation: mais c’est un moyen de subsistance d’une famille. C’est aussi un moyen de transport pour plusieurs chefs de famille qui ne cherchent qu’à vivre en toute dignité.
M. ASSORY