Dans un acte déterminant pour l’économie nigérienne, le général de brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), a signé une ordonnance le 14 octobre 2024. Cette ordonnance établit un régime fiscal dérogatoire en faveur des activités d’importation, de production et de commercialisation du ciment gris CEM II 32.5, marquant une baisse de prix significative pour ce matériau essentiel.
Bamada.net-Désormais, le prix de la tonne de ciment sera fixé à 55 000 F CFA à Niamey, 56 000 F CFA à Dosso, 51 000 F CFA à Tahoua, 57 000 F CFA à Maradi, 58 000 F CFA à Zinder, et 59 000 F CFA à Diffa, Agadez et Tillabéri. Cette décision représente une réduction de près de 35 % par rapport aux tarifs précédemment en vigueur, où la tonne de ciment atteignait 90 000 F CFA.
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Un allègement fiscal pour les acteurs du secteur
Cette initiative offre un cadre fiscal favorable aux entreprises engagées dans la chaîne de valeur du ciment, leur permettant de bénéficier d’exonérations sur plusieurs taxes. Parmi les avantages notables :
- Exonération de la taxe sur les activités financières (TAFI) sur les intérêts des prêts non échus.
- Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’énergie utilisée dans les installations de production.
- Dispense des droits et taxes douaniers sur les importations de matières premières nécessaires à la fabrication du ciment.
Cette exonération s’étend également aux taxes immobilières et professionnelles, facilitant ainsi l’opération des entreprises du secteur.
Un impact socio-économique prometteur
La mise en œuvre de ce régime fiscal dérogatoire, valable pour une durée d’un an renouvelable, est perçue comme une mesure d’accompagnement de l’État envers les populations. Elle vise à stimuler le secteur de la construction et à rendre les matériaux de construction plus accessibles pour les ménages.
Les autorités soulignent que cette réduction des coûts devrait également favoriser le développement d’infrastructures essentielles à travers le pays, contribuant ainsi à la relance économique. L’impact attendu se traduira par des projets de construction plus abordables et une dynamisation des activités locales.
Alliance des États du Sahel : Une bonne nouvelle pour la coopération régionale
Dans un contexte de coopération renforcée, l’Alliance des États du Sahel, qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, annonce des avancées significatives dans la lutte contre le terrorisme et le développement économique. Lors d’une récente rencontre des ministres de la Défense des trois pays, des stratégies communes ont été adoptées pour intensifier les opérations de sécurité dans la région et améliorer la coopération en matière de développement.
Cette initiative conjointe vise à renforcer la sécurité, à favoriser la libre circulation des personnes et des biens, et à stimuler les projets de développement transnationaux. Les résultats attendus incluent une meilleure coordination des efforts de sécurité, une réponse collective aux défis économiques et une augmentation des investissements dans des infrastructures essentielles.
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En espérant que ces mesures soient mises en œuvre dans tous les pays de l’AES, cela pourrait soulager les populations et améliorer leur quotidien. Avec cette décision, le gouvernement du Niger démontre sa volonté d’accompagner les acteurs du secteur tout en répondant aux besoins croissants des populations, s’inscrivant ainsi dans une logique de développement durable et inclusif.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net