Le Fonds monétaire international a décidé de décaisser immédiatement près de 58 millions de dollars, soit 31 milliards de francs CFA, pour le Mali. Une décision qui s’inscrit dans le cadre de la coopération qui existe de longue date entre l’institution financière internationale et le pays du Sahel.
Avec ce versement, le FMI témoigne donc de sa confiance dans les autorités de transition. « Un signal fort pour le décaissement des appuis budgétaires et les autres partenaires techniques et financiers du Mali. » Le gouvernement de transition ne cache pas sa satisfaction, et ses attentes, après la décision du FMI de décaisser près de 58 millions de dollars (31 milliards de francs CFA).
Le hasard du calendrier fait bien les choses : ce versement, qui était annoncé depuis plus d’un mois, a été officiellement acté lundi après-midi lors d’un Conseil d’administration du FMI, au moment même où le Conseil national de transition du Mali adoptait le Plan d’action gouvernemental présenté par le Premier ministre.
Un plan très dense, très fourni, et pour lequel Moctar Ouane n’a pas caché qu’il comptait sur le soutien financier des partenaires étrangers du Mali. En quelque sorte, le FMI vient de montrer l’exemple. Ce plan d’action prévoit notamment de rationaliser les dépenses publiques, en réduisant le train de vie de l’État, ou encore de renforcer la lutte contre l’impunité et la corruption.
Dans l’accord trouvé avec les autorités maliennes, le FMI va même plus loin que ses précédentes recommandations. Il note que la crise sanitaire liée au coronavirus, mais aussi la crise socio-politique créée par des mois de contestation puis par un coup d’État militaire dans un contexte sécuritaire et humanitaire déjà difficile, ont suscité en 2020 une « augmentation permanente des dépenses courantes ».
Le FMI demande donc aux autorités de transition d’« augmenter les sources de recettes fiscales » ou encore d’imposer aux grandes entreprises publiques comme l’EDM, fournisseur d’électricité, ou la CMDT, société cotonnière nationale « des contrôles plus rigoureux et un respect plus strict des règles de passation des marchés publics ».
Source : RFI