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Le dossier sur l’avion d’IBK refait surface : Moussa Mara élucide d’autres zones d’ombre

La question de l’avion présidentiel a refait surface lors d’une  conférence  animée par le président de Yelema, Moussa Mara, à Tombouctou. Occasion  pour lui  de revenir sur les différents prix avancés au sujet de cet avion. C’était le premier janvier 2020.

 

Parmi les multiples questions posées au président du parti Yelema  figure celle relative au prix de l’avion présidentiel. L’ancien premier ministre ne reconnait pas avoir menti  à l’Assemblée nationale et donne « la vraie version ». Pour lui, le prix de l’avion donné par le président de la République, 18 milliards et demi, est le montant que le propriétaire de l’avion a reçu. Quant aux 20  milliards que lui, il a avancés devant les députés, il précise que c’est le total   : le prix de l’achat de l’avion,  le prix du parking pendant trois mois, le prix d’immatriculation et le transport de l’avion à Bamako. « On a payé l’avion à 18 milliards et demi. Ça, c’est ce que le propriétaire de l’avion a reçu. L’avion était basé en Californie aux États-Unis. L’avion a passé trois mois en Californie. Nous avons payé le frais de parking, nous avons immatriculé l’avion et ensuite nous l’avions transporté jusqu’à Bamako. Tous ces frais nous ont coûté 1 milliard et demi en plus », a-t-il expliqué avant d’ajouter que le président a parlé du prix, mais, lui, il a parlé du coût. Mara estime que certains utilisent la différence entre les deux chiffres pour des combats politiques contre lui.

L’ancien chef du gouvernement a aussi précisé que ledit avion a été acheté avant qu’il ne soit nommé premier ministre. « L’avion présidentiel a été acheté pendant que moi je n’étais pas premier ministre. Moi, mon problème c’est que l’avion est arrivé le lendemain de ma nomination comme premier ministre. Donc je suis tombé dedans », a-t-il déclaré.

Selon lui,  il a été la victime dans cette affaire de l’avion dont il n’était pas impliqué dans l’achat. Aussi, estime-t-il, en lieu et place des personnes impliquées dans l’achat de l’avion présidentiel, c’est lui qui est vu comme le  fautif. « Aujourd’hui, on parle de l’avion présidentiel sur Mara que sur IBK. IBK ; lui-même s’est caché derrière moi. Moi j’essaye de me défendre et  tout le monde  m’a canardé dans cette histoire », a-t-il laissé entendre.

En tout cas, comme il a bien dit, c’est lui, Moussa Mara, qui est le plus incriminé aux yeux de l’opinion dans cette histoire de l’avion présidentiel.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS

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