Také : Le plébiscite dont IBK a bénéficié lors de la présidentielle 2013 résulte en grande partie de sa prétendue fermeté d’apporter le changement et de gérer rapidement le problème du nord. Mais, les dernières évolutions de la situation laissent place au scepticisme qui commence à se sentir chez beaucoup de nos concitoyens. Sommes-nous retombés dans le cauchemar? Les électeurs n’ont-ils pas fait le bon choix?
Ganglè : Les bandits armés du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) jouent au replay surtout qu’ils règnent maintenant sans partage à Kidal. D’ailleurs on peut bien proférer le mot ‘’Azawad’’ si l’on veut car, c’est ce qui est clairement écrit dans l’accord bâclé signé à Ouagadougou (Burkina Faso). Ces éléments sont au dessus de la loi contrairement à ce que N’Bré Bourama nous a dit au cours de la cérémonie de son investiture. À preuve, ces derniers peuvent faire des exactions sans crainte malgré la présence des troupes de la MINUSMA.
Le gouverneur installé par l’Etat malien n’oserait pas franchir même en songe le seuil d’entrée de son lieu de travail. Les établissements bancaires et autres services publics sont attaqués s’ils ne se conforment aux règles dictées par les maîtres de Kidal qui contrôleraient même les médias locaux d’Etat. Quel bordel !
Ils ont aussi le droit de mettre dehors qui ils veulent. Les ministres maliens n’échappent pas à cette expulsion dont trois ont eu chaud le dimanche 15 septembre 2013 lors d’une visite dans la capitale d’Adrar des …merdiques. Le général Sada Samaké, pour se défaire du «complet drap» qui l’humilie, a entamé un balai devant policiers et gendarmes en affirmant qu’il y a un déficit de discipline. Depuis quand le caillassage fait-il partie d’indiscipline?
Ce 15 septembre il devrait commencer à tenir des discours musclés pour prouver que Kidal fait bel et bien partie des localités du Mali. Ce général Samaké est-il connu par des blablas médiatiques? Oui semble-t-il car, on se souvient, pendant la transition de 1992 il était surnommé «le ministre blablateur». Pour sa part, le ministre de la réconciliation et du développement du nord Cheick Toubabou Diarra qui accompagnait Sada parait toujours sous le choc.
Le 28 septembre 2013, sa réponse à une question concernant le refus des rebelles de s’asseoir à la table de négociation illustre bien qu’il a peur. Il a étalé à la face du monde la faiblesse du Mali en ces termes : «Tout ce qui importe, c’est d’arriver à un accord de paix». «Il peut y avoir des accrochages, mais pas d’affrontement», a-t-il ajouté.
Que veut-il insinuer? Dire que les accrochages sont permis et peu importent les âmes qui en périssent. Lorsque le gouvernement était en train de libérer le 27 septembre dernier, sous contrainte les 32 éléments touareg, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a annoncé son retrait de la table des négociations. La tournure des événements prouve que retournons à la case départ.
Pourtant, avant d’arriver au pouvoir N’Bré Bourama avait dit sur tous les toits qu’il est intransigeant, l’homme de la parole donnée ou Kankéléntigui, le patriote qui s’est insurgé contre les accords d’Alger. Mais, au fil des événements on voit que les coq-à-l’âne et tralalas continuent dans notre pays. Les Maliens lui ont fait confiance. La hauteur de la colline de Koulouba a-t-elle donné du vertige à notre Kankéléntigui qui, jour après jour, prend goût à tenir des discours creux?
N’Bré Bourama, je voudrais vous poser une question si vous m’entendez. Etes-vous sûr que les Maliens vous verront faire tout ce que vous avez promis? Dans cinq ans? Si oui, vous avez tout le temps à discourir et jurer. Mais de grâce, sachez que la campagne présidentielle est terminée.
Surtout faites-le savoir à l’animatrice Oumou Diata Kéïta de l’ORTM qui appuie sur l’accélérateur les yeux fermés. Elle qui avait disparue pendant le petit séjour de Sidiki Kémôba Konaté à Kati, revient en faisant des émissions Sambè Sambè une ‘’exclusivité IBK’’ comme elle le faisait avec ATT et Lobo. Quel caméléon ! Son image prendra encore un sérieux coup. Oumou Diata et ceux dont elle flatte doivent savoir que les Maliens veulent maintenant du concret et non du tapage. Také, ferme ton appareil, on se verra la semaine prochaine, plaise à Dieu.
SOURCE: Ciwara Info