Le siège de l’Alliance Démocratique pour la Paix, ADP-Maliba, a servi de cadre hier soir, à une conférence de presse présidée par le directeur de campagne du candidat Aliou Diallo, l’Honorable Amadou Thiam, en présence de son adjoint, Moussa Diawara dit Bathy et de plusieurs membres du directoire. Occasion pour les conférenciers d’exprimer leurs inquiétudes face différentes tendances données par le camp présidentiel.
D’entrée de jeu, l’honorable Amadou Thiam n’a pas manqué de préciser les raisons urgentes qui ont motivées cette conférence de presse. À ses dires, il s’agit d’apporter des éclaircissements sur certaines zones d’ombre qui planent sur le processus électoral. A le croire, les résultats provisoires véhiculés çà et là soulèvent de graves inquiétudes. Car, dit-il, ces résultats ne reflètent pas le mérite de certains candidats, précisent le candidat de l’ADP-Maliba, Aliou Diallo. « Le directoire reste convaincu que son candidat arrive en tête avec plus de 37% à Niono ainsi qu’à Nioro du Sahel. Si cette tendance est maintenue, notre candidat sera au deuxième tour de la présidentielle », a-t-il martelé.
Il convient également de noter que cette conférence a été l’occasion pour les conférenciers d’informer l’opinion nationale et internationale de certaines irrégularités constatées par le parti. Selon l’honorable Thiam ces phénomènes sont provoqués volontairement par des esprits malintentionnés. Aussi, il a fait le lien entre ces phénomènes et l’attaque perpétrée contre une de leur équipe de campagne dans la zone de Nara précisément à Guiré.
En outre, il n’a pas oublié de noter que le jour du vote dans plusieurs bureaux, les cartes n’étaient pas disponibles, dans certains des cas jusqu’à midi. À ses dires, tous ceux-ci traduisent une volonté du régime à compromettre les opérations électorales afin de tripatouiller les résultats.
Pour sa part, le directeur de campagne adjoint, Moussa Diawara, a invité les autorités à veiller sur la stabilité et la transparence durant ce processus électoral. « Nous dénonçons l’attitude de certaines presses qui ont diffusé les résultats de certains bureaux de vote qui ne reflètent pas la réalité. Nous accusons la Haute Autorité de la communication (HAC) d’être le principal responsable de cette situation », a-t-il regretté.
Par ailleurs, il dira que l’administration en charge des élections a procédé à la centralisation des résultats sans les mandataires des candidats. « Des dépouillements ont été faits en huis clos comme si nous étions dans une forme de vol organisé. À Tessalit également, des gens ont été autorisés à voter à 18h, nous sommes vigilants et nous allons tout faire pour préserver notre victoire », a-t-il conclu.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays