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Le cycle de grèves continue au CHU Gabriel Touré: 96 heures d’arrêt de travail décrétées à compter d’hier 1er décembre

Le comité du CHU-Gabriel Touré, affilié au Syndicat national de la Santé, de l’Action Sociale et de la Promotion de la Famille, a décrété, à compter d’hier, mardi 1er décembre 2020, une grève de 96 heures (4 jours). Elle fait suite à l’échec des négociations autour des revendications. Le comité syndical projette un autre préavis si ses doléances ne sont pas satisfaites.

 

Trois points majeurs sont au cœur des revendications du comité syndical. Il s’agit de l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel ; de l’amélioration des conditions d’accueil, de soins et d’hospitalisation et du respect des engagements pris par les autorités vis-à-vis du personnel à travers des protocoles d’accord signés en bonne et due forme.

Selon le comité syndicat, un accord a été trouvé sur certaines revendications. Cependant, il dit ne pas comprendre  » le prélèvement injustifié, depuis janvier 2020, de plus de 40.000 FCFA sur le salaire du personnel bi-appartenant de Gabriel Touré, alors qu’aucun autre travailleur d’aucune autre structure sanitaire n’est victime du même mépris et de cette injustice « .

L’autre point de désaccord entre le syndicat et la hiérarchie, est  » le non reversement d’un reliquat pour 72 contractuels sur 148 émargeant sur ressources propres dans la Fonction Publique de l’Etat « .

Cette grève, qui a démarré mardi pour prendre fin vendredi, s’étale donc sur le reste de la semaine. A son terme, le comité Syndical compte déposer «  un nouveau préavis afin d’obtenir justice et réparation « . Pour le syndicat,  » il est inadmissible qu’au moment où des travailleurs de l’hôpital sont contaminés par la Covid-19 dans l’exercice de leur fonction, au lieu de leur octroyer des primes spéciales pour les motiver, comme les primes présidentielles promises mais jamais octroyées, on coupe un tel montant sur leur salaire « .

Autre point de revendication des travailleurs, c’est l’augmentation du nombre de guichets  pour les usagers qui perdent souvent deux à trois heures rien que pour avoir leur ticket de consultation. S’y ajoute la libération des alentours de l’hôpital et leur aménagement en parkings pour permettre aux usagers de déposer aisément leurs malades.

En tout cas, ces derniers points de revendication visent surtout à soulager les malades. Pour le syndicat, cela traduit sa volonté de prendre en compte les conditions des patients, tout en sachant que le personnel est aussi un potentiel malade.

Le comité Syndical de rassurer «  la population que le service minimum sera scrupuleusement observé, quelle que soit la durée du mouvement. Ainsi, aucun malade hospitalisé ne sera délaissé. Aucune femme enceinte en travail ne sera négligée et tous les cas d’urgence avérée seront correctement pris en charge « .

Ramata S.Kéita

Source: l’Indépendant

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