C’est dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que les étudiants maliens vivant en Algérie ont fait part de leurs doléances aux autorités maliennes.
En effet, ils sont plus d’un millier d’étudiants coincés à Djazaïr entre extrême précarité et risque de contamination de la maladie à Coronavirus. Ces étudiants n’ont qu’une seule requête : « retourner au Mali »
L’Algérie étant le 2ème pays africain le plus touché par le Coronavirus et le 5ème avec la plus forte vitesse de propagation dans le monde, les étudiants sont en proie au COVID-19.
Les campus universitaires y sont fermés depuis plus de 5 mois, ce qui a profondément bouleversé leur quotidien.
Les étudiants peinant à supporter le coût de la vie ont lancé un signal de détresse à toute la population malienne.
« La situation n’est pas près de s’améliorer, nous voulons rentrer chez nous », déplore un des porte-paroles.
La vie estudiantine, témoignent-ils, est de nature compliquée pour un expatrié, surtout quand une telle pandémie s’y mêle.
« Nous ne sommes pas protégés, nous avons peur, manger 3 fois par jour est devenu un luxe. On a épuisé nos bourses. A cause du confinement, on n’exerce plus les petits métiers qui nous permettaient d’arrondir nos fins de mois. Nous qui ne sommes pas issus d’une famille aisée, vivons comme des sans-papiers qui ne comptent que sur la solidarité des ONG et autres » se désole un étudiant.
Par ailleurs, il convient de signaler qu’une première vague de 230 étudiants est rentrée au Mali en déboursant chacun 120.000 FCFA. Pour une seconde vague, il leur est demandé 290.000 FCFA, une somme relativement conséquente.
« On demande au gouvernement malien de mettre à notre disposition un avion ou de subventionner nos billets avec une compagnie aérienne », une demande qui ne doit pas être une peine pour un Etat qui aurait débloqué 500 milliards de nos francs pour riposter contre la pandémie.
Un fonds de 8 milliards aurait été débloqué pour le rapatriement des maliens. Mais selon Moussa Naby Diakité, président de l’association des élèves, étudiants et stagiaires maliens en Algérie (AEESMA), les étudiants ne figurent pas dans les critères du rapatriement, car ils sont considérés comme stables dans leurs pays d’accueil.
Et d’ajouter qu’il est » conscient de la souffrance de [ses] camarades. Avec l’appui des autorités, la coordination de l’AEESMA fait de son mieux pour trouver une solution, mais il faut noter qu’avec la crise que traverse le pays actuellement, il y a beaucoup d’autres priorités »
Toutefois il dit espérer qu’une solution sera vite trouvée pour ramener nos étudiants vivant précairement en Algérie qui comptent actuellement 5 000 cas positifs de Coronavirus et est partie en re-confinement.
Abdoul Salam DICKO Bloggeur
Source: Bamakonews