Dans le contexte de tensions politiques croissantes, le Niger a pris une décision surprenante en réaction à la position de l’Union européenne suite au coup d’État du 26 juillet 2023. Le Parlement européen avait fermement condamné cet acte, demandant la libération immédiate du président déchu Mohamed Bazoum et appelant à son rétablissement.
Cette résolution du 23 novembre, initiée par le groupe Renew, marquait un changement significatif dans l’attitude des 27 pays membres de l’UE. Parallèlement, l’UE avait suspendu une grande partie de sa coopération avec le Niger, notamment après l’exigence des nouvelles autorités militaires nigériennes du départ des forces françaises de Niamey.
Une réponse à la position de l’UE
L’abrogation semble être une réaction directe aux positions de l’UE contre le coup d’État de juillet, et un rejet des sanctions imposées par la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Elle représente un mécontentement flagrant du Niger face aux ingérences européennes.
Pour rappel, le Parlement européen ne s’est pas limité à des déclarations, mais a également encouragé le Conseil européen à appliquer des sanctions contre les nouveaux dirigeants du Niger. L’UE, en suspendant une partie substantielle de sa coopération avec le Niger et en soutenant la France, démontre une solidarité renforcée face aux changements politiques dans la région.
Cette série d’événements souligne le levier que possède le Niger sur l’UE malgré sa position, notamment en matière de migration et de relations diplomatiques. Le Niger, en abrogeant une loi clé soutenue par l’UE, envoie un message clair sur l’impact des actions politiques dans un contexte globalisé.