Qui peut donc chanter et danser pendant que Rome brûle s’il ne la lyre de Néron ?
Le Conseil Economique Social et Culturel du Mali a-t-il véritablement joué sa partition dans l’opération de déguerpissement initié par le Gouverneure Ami Kane et soutenue par le Président IBK ? Rien n’est moins sûr. Il s’avère pourtant que cette institution de la République est celle dont l’avis et la réaction sont cruciaux dans la mise en œuvre d’une telle opération.
Les textes qui le régissent sont clairs. Ils stipulent ceci : «Le Conseil Economique, Social et Culturel est obligatoirement consulté sur tout projet de loi de finances, tout projet de plan ou de programme économique social et culturel ainsi que sur toutes dispositions législatives à caractère fiscal, économique, social et culturel».
Les mêmes dispositions précisent : «Le Conseil Economique, Social et Culturel collecte, rédige, avec la participation des différentes entités qui le composent, à l’attention du Président de la République, du Gouvernement et de l’Assemblée Nationale, le recueil annuel des attentes, des besoins et des problèmes de la société civile avec des orientations et des propositions».
En clair, cette institution a manqué à l’appel du devoir.
Batomah Sissoko
Source: journallesphynxmali