L’aide de camp du président déchu, Amadou Toumani Touré, le colonel Abdina Guindo et tous les autres frères d’armes détenus lors du coup d’Etat de mars 2012 ou du contrecoup d’Etat du 30 avril et du 1 er avril 2012, pourraient recouvrer la liberté totale à partir d’aujourd’hui.
Arrêtés, pour certains, lors du coup d’Etat de mars, et lors du contrecoup d’État du 30 avril 2012 pour d’autres, les éléments du régiment des commandos parachutistes (RCP) incarcérés à Bamako, au Camp I de la gendarmerie, pourraient être libérés à partir d’aujourd’hui. Selon nos sources, lors d’une cérémonie solennelle de réconciliation organisée aujourd’hui au palais présidentiel de Koulouba, le chef de l’Etat par intérim, devra matérialiser sa volonté de mettre fin à la crise profonde qui secoue l’armée malienne depuis les évènements de mars 2012.
Commandant de la compagnie des commandos parachutistes (RCP), le colonel Guindo a été accusé par la junte militaire qui avait renversé le président ATT lors d’un coup d’Etat le 22 mars, d’avoir dirigé une tentative de contre-coup dans la nuit du 30 avril au 1er mai à Bamako. Des affrontements entre militaires putschistes et ceux restés fidèles au président renversé avaient fait au moins 22 morts et des dizaines de blessés.
Après les affrontements de la nuit du 30 avril au 1er mai, de nombreux militaires considérés comme proches d’ATT avaient été arrêtés. Et la compagnie des bérets rouges a été fermée.
On connaît la suite.
Lors d’une récente rencontre avec des partis politiques au sujet de l’élection présidentielle et des accords de Ouagadougou, Dioncounda Traoré aurait exprimé le souhait de voir l’armée malienne plus que jamais unie comme un seul homme face au défi de l’heure.
Cette libération au nom de la réconciliation viendra également éteindre la procédure judiciaire enclenchée contre Abdine et ses autres frères d’armes. Elle sera sans nul doute le dernier tournant dans la réconciliation au sein de forces armées de sécurité et de défense maliennes.
Markatié Daou