En Côte d’Ivoire, le directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), Guy Ryder, a appelé mercredi les pays africains à saisir les opportunités qui existent sur le continent pour progresser vers un avenir du travail centré sur l’humain.
“L’Afrique a toutes les raisons de considérer l’avenir avec confiance. Jeune, riche en ressources, dynamique et créative, elle offre des possibilités qui, à bien des égards, n’existent pas dans d’autres régions”, a déclaré M. Ryder à l’ouverture de la 14e Réunion régionale africaine de l’OIT à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
M. Ryder s’est référé à des projections de croissance économique supérieure à la moyenne mondiale en Afrique : un “dividende démographique” qui fera croître la population active de 60%, le potentiel unique du continent en matière de création d’énergies renouvelables et des opportunités de développement qui pourraient naître des progrès de la technologie.
“Cependant, comme toujours, il existe des défis”, a reconnu le chef de l’OIT. Parmi ceux-ci, il y a la nécessité de créer vingt-six millions d’emplois chaque année en Afrique pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Le directeur général a également cité le déficit de financement de la protection sociale qui s’élève à 68 milliards de dollars par an, les pressions économiques, sociales et migratoires ainsi que l’impact du changement climatique et de la mondialisation.
“Ce que nous recherchons, c’est un avenir du travail dans lequel la justice sociale est la garantie la plus sûre que nous puissions avoir de la paix et de la prospérité en Afrique et dans le monde. C’est l’affaire inachevée de notre organisation, vieille de 100 ans, que nous devons avancer ensemble”, a dit M. Ryder devant les représentants des gouvernements, des travailleurs et des employeurs de 54 pays africains. Ces derniers examineront les progrès accomplis dans la mise en œuvre de l’Agenda du travail décent de l’OIT et traceront la voie d’un avenir propice au travail décent sur le continent.
A Abidjan, M. Ryder a mis l’accent sur l’approche “centrée sur l’être humain” décrite dans la Déclaration du centenaire de l’OIT pour l’avenir du travail adoptée lors de la Conférence internationale du Travail (CIT) en juin 2019. Cette approche repose sur l’investissement dans les capacités des personnes, des institutions de travail qui garantissent que le travail n’est pas une marchandise, ainsi que dans un travail décent et durable, en particulier dans les économies vertes, rurales et de soins de santé.
Xinhua