« Soixante-quatre pour cent des personnes interrogées considèrent les changements climatiques comme une urgence mondiale, et ce, malgré l’actuelle pandémie de COVID-19 », tel est le résultat obtenu grâce à une enquête mondiale, « Peoples’ Climate Vote » (le Vote populaire pour le climat), menée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Une enquête dont les résultats reflète l’avis de plus de la moitié de la population mondiale. Afin de toucher un maximum de citoyens du monde, notamment les jeunes de moins de 18 ans, le PNUD s’est servi des plateformes de jeux mobile pour diffuser ce sondage.
Des « politiques climatiques plus vastes »
« Dans le cadre de cette enquête, qui couvre 50 pays abritant plus de la moitié de la population mondiale, ce sont notamment plus d’un demi-million de jeunes de moins de 18 ans qui ont été interrogés », déclare le PNUD dans un communiqué, le 27 janvier 2021, à l’occasion de la publication des résultats de cette enquête d’opinion. Achim Steiner, l’administrateur du PNUD, a déclaré : « Peu importe d’où ils viennent, les citoyens s’accordent sur le fait que les changements climatiques constituent une urgence mondiale ».
Selon le Programme des Nations unies pour le développement, cette année « 2021 sera décisive pour l’engagement des pays en faveur de l’action pour le climat ». Il ressort de cette enquête que les répondants souhaitent l’adoption « de politiques climatiques plus vastes que celles appliquées actuellement ». Ils se disent favorable à des changements dans le domaine de l’énergie, du transport ainsi que de la conservation de la biodiversité. « Le Vote populaire pour le climat révèle également que les habitants de la planète sont conscients de l’envergure de l’action nécessaire, depuis l’agriculture sans incidence négative sur le climat jusqu’à la protection de la nature, en passant par l’investissement dans une relance verte », explique M. Steiner.
Des constats alarmants
Les politiques climatiques qui ont reçu un grand succès dans ce sondage sont notamment la préservation des forêts et des terres (54 % favorables) ; le développement de l’énergie solaire, éolienne et renouvelable (53 %) ; l’adoption de techniques agricoles sans incidence négative sur le climat (52 %) et davantage d’investissements dans les entreprises et les emplois verts (50 %).
Cette enquête révèle néanmoins un constat, qui peut être alarmant. Les jeunes de moins de 18 ans sont plus conscients de l’urgence des changements climatiques que les personnes plus âgées. Ils sont suivis par le groupe d’âge compris entre 18 et 30 ans. Ceux-ci représentent 65%. Ces derniers sont suivis par celui de 36 à 59 ans, qui représente 66 %. Enfin, par celui des plus de 60 ans, qui représente 58 %.
Cette enquête a été organisée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec l’Université d’Oxford. « Dans de nombreux pays participants, c’est la première fois qu’un sondage d’opinion à grande échelle est réalisé sur le thème des changements climatiques », explique le PNUD tout en se réjouissant des résultats obtenus.
Les résultats détaillés de cette enquête seront communiqués aux gouvernements du monde entier.
Fousseni Togola
Source: Phileingora