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LE CAPITALISME AUX ABOIS : PARCE QU’IL N’YAURA PLUS DE « NOUVEL ÂGE D’OR ».

« Faire de l’Homme Noir une marchandise pendant des siècles, le faire travailler gratuitement comme esclaves et sur les chantiers de “travaux forcés” de la colonisation. Piller ses ressources pour, ainsi de la sorte, engranger des dizaines de milliers de milliards de dollars pour finalement se taper la poitrine d’être développés, c’est cela les pays Occidentaux. Et c’est cette période abominable, la plus sombre de toute l’histoire de l’humanité, (puisque l’Afrique est le berceau de l’humanité) qu’ils appellent impudiquement, “l’âge d’or du Capitalisme”. »

Sans une remise en cause profonde, le Système capitaliste, dont nous sommes en grande majorité fruits de l’enseignement, il faut le reconnaître, est à bout de souffle. Il a atteint ses limites et ne peut plus continuer avec le Continent Africain dans une pauvreté effroyable alors qu’il est l’un des détenteurs des plus grandes réserves de ressources minières et pourvoyeur de matières premières.

 

I – DU CAPITALISME A L’IMPÉRIALISME

L’individualisme est le socle de l’économie capitaliste. Chacun doit travailler et se faire le maximum de richesses. Mais pour créer de la richesse, il faut la combinaison des facteurs de productions résumés essentiellement en deux choses : l’argent et le travail. Le premier facteur, donc l’argent ou encore le capital, a eu plus de considération que le second et a donné son nom au système : le CAPITALISME.

 

Le capitalisme consacre ce qu’on appelle le « libéralisme économique : l’initiative privée, la liberté d’entreprise, de s’installer dans le lieu de son choix (accords de l’OMC), de fixer ses prix, de commercer comme on veut, c’est-à-dire les conditions de la vente, de consommer ce qu’on veut, etc. ». Dans le cadre des lois et règles fixées et /ou convenues, la seule limite, c’est le marché, qui est le principal “régulateur” par le jeu de “l’offre et de la demande”.

 

En système économique socialiste, les priorités économiques du pays sont déterminées par l’Etat dans le cadre d’un Plan. Ainsi l’Etat est le principal “régulateur”D’ailleurs, quand c’est lui qui conduit la production et / ou la fabrication, il fixe les prix sur tout le territoire.

 

L’impérialisme est inhérent au capitalisme dont il est le stade suprême selon les cours de philosophie consacrés au « Marxisme – Léninisme ».

 

Selon le dictionnaire, ’’L’impérialisme est la politique d’un pays qui cherche à conserver ou à étendre sa domination sur d’autres peuples ou d’autres territoires. Les visées d’expansion d’un régime impérialiste peuvent se faire directement ou par l’intermédiaire de sphères d’influence. Le colonialisme est une forme d’impérialisme ».

Par sphère d’influence, on pourrait citer les Associations, Fondations, ONG et autres Organismes Sans But Lucratif (OSBL). En effet, ces OSBL sont généralement financés par des pays impérialistes. Ils constituent des « bras armés » de l’impérialisme à la recherche d’un « visage humain ». De nos jours, ils sont de plus en plus des canaux utilisés pour le financement de la déstabilisation du continent.

Avez-vous vu en Afrique des ONG Chinoises, Indiennes, Iraniennes, Russes, ou Turques ? Rarement, puisqu’ils paraissent moins impérialistes que les Occidentaux.

Le continent Africain compte plus d’ONG que tous les quatre autres continents réunis. C’est un des signes de la paresse et de la mendicité internationale.

 

Les capitalistes n’aiment pas beaucoup le terme impérialisme, parce qu’il a une connotation inhumaine, d’exploitants humains. La recherche tous azimut du profit fait de l’impérialiste, un « inhumain », un « sauvage » capable d’ôter des millions de vies pour atteindre ses objectifs de profits.

Qu’ont-ils fait les milliers de morts, d’orphelins, de veuves, de mutilés, de violés, de déplacés et de réfugiés du Burkina Faso, de la Libye, du Mali, du Niger, de la RDC, etc ? Leur seul tort est d’être à des endroits où les impérialistes cherchent à contrôler d’énormes ressources minières.    

Le capitalisme est le système économique adopté par beaucoup de pays. Il a phagocyté son rival, le système socialiste, qui pour lui, l’individualisme ne peut pas faire le bonheur de tout le monde, mais plutôt le communautarisme ou le collectivisme.

II – LE SYSTÈME ÉCONOMIQUE “D’AVANT” EN AFRIQUE 

La richesse provient de l’exploitation, de l’exercice d’un métier, une profession, une activité : agriculture, artisanat, fabrication, les services, etc.

La création de richesse en Afrique était essentiellement fonction du travail. Les outils de production :  agricole, d’élevage, de pêche, artisanale, n’étaient pas mis en avant, certainement en raison de leur mode d’obtention et / ou du caractère rudimentaire.

Pour l’Africain, seul le travail est libérateur, il donne à l’Homme sa dignité, son indépendance, et peut l’affranchir de l’esclavage et tout autre asservissement.

Ainsi la question centrale de l’existence se résume à : comment combiner les facteurs de production, pour s’en sortir, d’abord individuellement, créer plus de richesse pour toute la communauté, en un mot comment faire pour se développer ?

Telle est l’équation du développement que l’Homme a tout temps cherché à résoudre.

 

Bien entendu, dans le temps et dans l’espace, les différentes races n’ont pas apporté la même réponse à cette équation.

En Afrique, la réponse est sans équivoque, le développement est essentiellement une question de travail. La résolution de l’équation du développement donnait la primauté au travail.

 

La traduction de cette conception du développement en langage mathématique donne cela :

Revenu ou Croissance ou Développement représentée par la lettre Y

Y = F (L, k)

Cela signifie simplement que le Revenu qui provient d’une Production soutenue   durablement, aboutissant au Développement dépend de deux facteurs : essentiellement le travail L, accessoirement, l’outil de production qu’on pourrait appeler capital économique k.

Dans cette conception, un agent économique, sans beaucoup de moyens, par le travail crée beaucoup de richesses, se met à l’abri du besoin, porte assistance aux autres membres de la communauté, qui se développe ainsi. C’est en travaillant plus, qu’on produit beaucoup, pour en stocker et se doter encore plus en outils de production, pour encore produire plus.

L’activité économique était organisée autour de la famille qui constituait la cellule économique ou “l’Unité de base du tissu économique”. La famille pourrait être considérée une « entreprise familiale ».

En Afrique, on ne connaissait pas le chômage, car chacun exerçait le métier de la famille. : agriculteurs, arboriculteurs, éleveurs, pêcheurs, guérisseurs (médecin) forgerons, commerçants, dioula, etc.

Il n’existait pas non plus de prisons en Afrique, puisqu’il était impensable que quelqu’un puisse être paresseux, au point de ne pas pouvoir travailler et ailler prendre la production de l’autre. Le respect des valeurs sociales constituait une sorte de « prison individuelle ».

La mendicité était également inconnue des Africains, Les malades et les cas se déficiences naturelles étaient gérés grâce à la solidarité communautaire.

 

La solidarité et l’entraide étaient des « piliers du système économique » de sorte que les excès de domination ou d’exploitation étaient des faits rares.

C’est de la sorte qu’en Afrique, les grandes familles d’Agriculteurs, Arboriculteurs, Pêcheurs, Eleveurs, constituant une sorte de “bourgeoisie rurale”, Artisans, Guérisseurs “médecins”, etc. ; procédaient et ont fait le bonheur du Continent, jusqu’à l’arrivée des ENVAHISSEURS. 

III – “L’ÉQUATION DU DÉVELOPPEMENT” EN ÉCONOMIE CAPITALISTE

La cellule familiale demeure toujours la base de l’activité économique. Toutes les Entreprises, multinationales soient-elles, de nos jours, sont d’abord des créations d’une famille.

Un des “malheurs du monde”, c’est l’invention de l’argent comme “instrument de paiement”, de dénouement des transactions.

Avec la monétisation de l’économie, la richesse est créée par la combinaison essentiellement du capital et accessoirement du travail. L’équation est inversée, la primauté est donnée au capital, puisqu’il faut de l’argent pour acquérir les outils de production. Ceux-ci ne cessent d’être complexes pour répondre à de grands niveaux de production et de fabrication.

En langage mathématique, cette conception de création de la richesse, donc du développement donne l’équation suivante :

Revenu ou Croissance ou Développement représentée par la lettre Y

Y= F (K, L).

Cela signifie simplement que le Revenu qui provient d’une Croissance soutenue durablement, aboutissant au Développement est fonction de deux facteurs : d’abord le capital et le travail

Le capital, c’est l’argent, comment est-il devenu prioritaire ? Il permet d’acquérir tous les outils de production et de fabrication et de payer les rémunérations des travailleurs.

Sans argent, l’agriculteur ne pourrait pas acheter de charrues, de bœufs de labour, de tracteurs, etc. Il en est de même pour toutes les activités.

Il parait donc logique que les apporteurs de capitaux bénéficient en premier lieu des fruits de l’exploitation.

Mais qui sont-ils ces apporteurs de capitaux ?  Sans doute, les initiateurs de l’affaire sont les premiers apporteurs de capitaux. Ils sont suivis par les préteurs, notamment les banques qui ont accepté d’apporter leurs concours.

 

Ces dernières sont les premières à être payées sur les « recettes de l’exploitation » tandis que les propriétaires sont payés sur les « fruits de l’exploitation », c’est-à-dire les bénéfices.

 

La place de l’argent dans la résolution de l’équation du développement est telle qu’en l’absence de capital, il est quasiment impossible de pratiquer une activité créatrice de richesse. Il faut donc avoir de l’argent, quelle que soit la manière ou la source.

 

Les grands capitalistes, les impérialistes, « marchands d’esclaves, exploitants humains », sont allés jusqu’à dire que “l’argent n’a pas d’odeur, ni de couleur”, l’important c’est de l’avoir.

Le “corps humain est hors de commerce”, depuis l’abolition de l’esclavage. Mais il revient par la fenêtre à travers “l’industrie du sexe”, impudiquement imposée à tous les impôts et taxes au nom du « principe de l’autonomie du droit fiscal ». En effet, les « Professionnels du Sexe (les P.S) la nouvelle appellation », contribuent au budget des pays capitalistes. Qu’est – ce – qu’on ne ferait pas pour avoir de l’argent ?

La corruption, l’escroquerie, les abus de confiance, l’enrichissement illicite, etc prennent des proportions exponentielles.

Aujourd’hui ce sont ces mêmes impérialistes qui osent nous parler de ” blanchiment de capitaux ” en qualifiant de “sales, l’argent provenant de la drogue, de la corruption, de la prostitution et du terrorisme”.

Sans faire de l’apologie du terrorisme, on n’ose pas dire ou du moins, on ferme les yeux sur le fait que ceux-là qu’on appelle « terroristes » sont quelque part, des victimes du système, que les impérialistes manipulent aisément.

Le livre de Pr Issiaka A. SINGARE et Dr Choguel. K. MAIGA « Les rébellions au nord du Mali, des origines à nos jours », EDIS juin 2018 et celui du Colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, Président de la Transition du Burkina Faso « Armées Ouest-Africaines et Terrorisme : Réponses Incertaines ? », 2021, Edition les 3 Colonnes, Paris, sont d’excellentes références bibliographiques pour la compréhension et les tentatives de solutions des problèmes de terrorisme au Sahel.

Comme quoi le “ridicule ne tue pas” dit-on, les Lois des Hommes ne sont que des “Lois du plus fort”. Les notions de légalité, de justice et d’égalité sont très relatives, ce qui était non-admis hier pourrait être aujourd’hui le bienvenu.

Le travail, c’est l’agencement des outils acquis avec le capitalIl pourrait être de l’effort physique et / ou intellectuel. Il est devenu du coup relégué au troisième plan, en raison de la priorité aux deux premiers apporteurs de capitaux.

Exercice d’une activité ou l’exploitation = Combinaison du Capital et du Travail.

L’activité peut être la production agricole, la fabrication artisanale ou industrielle.

Donc : on peut dire que :

Production et / ou Fabrication = Combinaison du capital et du travail ou mathématiquement Production et/ou Fabrication = Capital + Travail

Quand on vend la production et/ou la fabrication (sur le marché), on obtient la richesse gagnée de l’exploitation. Autrement dit, on applique le prix de vente à la quantité produite ou fabriquée, on a le montant de l’argent tiré de l’exploitation.

Production et/ou Fabrication en argent = Quantité produite et/ou fabriquée (Q) multipliée par le prix de vente (PV).

Cet argent doit être suffisant pour :

ü  Rembourser la banque et les intérêts ou loyers de l’argent emprunté.

ü  Faire face aux liées à l’exploitation : matières premières, électricité, eau, carburant, maintenance, entretiens et réparations des outils de fabrications, etc.

ü  Payer les salaires des travailleurs,

ü  Ce qui va rester, appartient aux propriétaires : c’est ce qu’on appelle le bénéfice, qui est la richesse tirée de l’exploitation.

La production et/ou la fabrication vendue n’est pas la richesse. Cela est très important, il ne faut pas confondre la production et/ou la fabrication vendue à la richesse créée :

+ Production et/ou Fabrication en argent (donc vendue)

 Montant total des matières premières achetées

 Montant total des frais de fabrication

 Montant total des salaires

= Bénéfice : richesse créée qui appartient aux propriétaires de l’exploitation.  

Ainsi le principe posé, le capitalisme depuis le 18ème siècle n’a pas encore rencontré beaucoup de difficultés. Les matières premières étaient disponibles en grandes quantités.

  1. L’esclavage a permis de faire travailler GRATUITEMENT des millions de noirs dans les champs pour produire des matières premières : coton pour les textiles, l’élevage pour les cuirs et peaux, arachides, riz, blé pour l’agro-industrie, l’arboriculture pour les bois et les meubles. etc.
  2. Les colonies servaient de réservoirs de matières premières pour les pays industrialisés. Les travaux forcés ont permis de produire des matières premières, de construire des Chemins de fer, des routes, des ports, pour l’acheminement des matières produites.

La production et la fabrication vendues étaient très largement suffisantes pour rembourser les banques et payer les intérêts.

La grande difficulté a été la réglementation du travail des ouvriers et la rémunération. Puisque le système donne la priorité au capital sur le travail, afin de maximiser le bénéfice, les employés étaient payés à des salaires très minables, sans possibilités de congés d’aucune sorte.

Les grands exploitants ont tellement cherché du bénéfice, qu’ils ont oublié que les employés ne sont pas que des charges qui diminuent le bénéfice, mais les salaires aussi sont un pouvoir d’achat qui permet découler la fabrication. Ce qui a conduit à la première grande crise du capitalisme causée par la mévente. Minablement payés, sans argent, les Entreprises n’arrivaient pas à vendre les quantités fabriquées.

Les niveaux de développement atteints par les pays occidentaux aujourd’hui ont été rendus possibles grâce l’argent provenant de la vente des dizaines de millions d’esclaves pendant des siècles d’une part et d’autre part le travail gratuit des esclaves et des travaux forcés dans les colonies.

Il est évident qu’il n’est pas logique de vouloir faire le procès du passé avec les règles de droit d’aujourd’hui, mais il ne fait aucun doute que beaucoup d’occidentaux continuent à manger du sang Africain dans leurs assiettes, puisqu’ils continuent de récolter les fruits des infrastructures sous lesquels reposent des cadres des millions de noirs Africains.

IV – LES INDÉPENDANCES : LE CAPITALISME “HÉRITÉ” DU COLONISATEUR.

Il convient de noter que les indépendances n’ont pas été accordées de gré par les colonisateurs. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’Amérique, venue en sauveur de l’Europe, a exigé les indépendances des colonies.

C’est que l’on peut lire dans le livre de Jean ZIEGLER « Le Pouvoir Africain », Edition du Seuil 1971 – 1979, à la page15 :

« Les anciennes puissances tutélaires (France, Angleterre, Belgiques), affaiblies par la Deuxième Guerre mondiale, soumises au diktat du capital hégémonique nord-américain, sont obligées d’accorder une indépendance formelle aux bourgeoisies compradores qu’elles ont mises en place au cours de cent cinquante ans de domination coloniale ».

Les Etats Unis qui ne détenaient pas de colonies en Afrique et n’avaient pas été servis lors du « nouveau partage du continent », à la Conférence de Berlin, venaient ainsi de remettre en cause la répartition du continent entre les puissances coloniales Européennes.

Que recouvrent donc ces indépendances ? Ce sont des indépendances de façades, « c’est le système impérialiste contemporain ». Les pays nouvellement indépendants héritent ainsi d’un capitalisme dont ils ne comprennent même pas le sens et dont les acteurs principaux sont les multinationales des pays occidentaux présentes dans les anciennes colonies.

Pour éviter toute situation conflictuelle entre « l’impérialisme premier nord-américain » et les « impérialistes secondaires européens », il est convenu que : « Le capital nord-américain peut laisser à l’impérialiste secondaire français, par exemple, la tutelle sur telle ou telle protonation d’Afrique… ». La protonation, du grec protos signifie « rudimentaire, primitif ».

Au final, pour les Occidentaux, les pays d’Afrique ont une « indépendance formelle », au fond ils ne sont pas indépendants et ne l’ont jamais été. On comprend ainsi aisément pourquoi les Occidentaux croient que les pays d’Afrique sont leurs « propriétés », donc le Mali est en train de faire une sorte de rebelle pour se soustraire de cette « propriété ». Il faut le contenir à tout prix, avant que cela ne débouche sur une contagion. 

Pour eux la démocratie, telle eux ils la pratiquent, n’est pas pour l’Afrique, nos Présidents, c’est eux qui les mettent en place. Les Droits de l’Homme, sont encore moins pour l’Afrique, c’est pourquoi les maltraitances contre les Africains, les tueries de Noirs n’ont pas assez d’échos auprès d’eux.

Dans ces conditions, c’est tout simplement pitoyable de voir les Hommes politiques Africains entrain de défendre les « valeurs démocratiques occidentales ». L’Afrique doit trouver son système politique.

V – LE CAPITALISME «POST-ESCLAVAGE” ET “POST- INDÉPENDANCES”.

Dans une publication intitulée « L’après FCFA ne s’improvise pas, cela se prépare », parue dans le Magazine BUSINESS AFRICA N°146 du mois d’Avril 2017, nous écrivions que tous les « Blancs » ne sont pas esclavagistes, colonialistes ou impérialistes ». Ceux à la conscience « humainement supérieure » ont aidé à l’éveil des peuples noirs, à l’abolition de l’esclavage, la fin de la colonisation et l’avènement des indépendances des colonies. Ils continuent de lutter pour les « droits civiques de opprimés » dans le monde.

Mais force est de reconnaitre que face à la cruauté, la sauvagerie des impérialistes, on a tendance à confondre « tous les Blancs dans le même sac ».

L’abolition de l’esclavage et les indépendances des pays tiers-monde vont poser deux gros soucis au capitalisme qui vont fortement impacter négativement les bénéfices : les problèmes d’approvisionnement en matières premières et la fin de la gratuité du travail.

Après plus de deux cents ans d’industrialisation, beaucoup de pays sont en manque de ressources et matières premières. Il faut se tourner vers pays arabes, l’Amérique latine et surtout l’Afrique.

Les tentatives d’apporter des solutions pérennes à ces deux problèmes expliquent les déstabilisations, les guerres sans fin, bref, le “monde est à feu et à sang”. Comme des pyromanes, ils allument des feux partout et s’invitent en sapeurs-pompiers pour éteindre les incendies, avec un Colonel à leur tête qui s’appelle le « machin de New York ».

VI – DES DÉFIS “EXISTENTIELS” AUXQUELS LE SYSTÈME EST CONFRONTÉ.

De nombreuses statistiques démontrent que non seulement au niveau individuel, l’argent ne fait toujours le bonheur, mais aussi, au niveau systémique le capitalisme est à bout de souffle. En effet, le capitalisme présente d’importantes fissures qui remettent en cause son avenir, sa survie, dont on peut citer entre autres :

6.1. La probabilité de l’épuisement des matières premières et de ressources minières. C’est le premier défi à relever par tous les systèmes économiques. Nous l’avions déjà écrit dans une publication parue dans les Echos Hebdo N°1548 du 28 juin 2019, intitulée « Les enjeux économiques de la crise. Tôt ou tard la situation que nous vivons devrait arriver au Mali ».

La « guerre pour le contrôle des ressources », a été déclenchée depuis la démonstration par les frères Meadow et Randers du M.I.T, dans un Rapport d’étude établi sous le titre « Les limites de la croissance » en 1972 sur l’initiative du « Club de Rome ». « La croissance capitaliste n’est pas tenable. D’une part les ressources naturelles constituant les matières premières et les sources d’énergie sont épuisables, quand bien mêmes certaines sont renouvelables. D’autre part, elle aboutira à un désastre écologique », concluent-ils les Ingénieurs du M.I.T.

Dans les perspectives d’une telle guerre, les « Usines d’Armement » tournent à plein régime. Elles fabriquent toutes sortes d’armes : classiques, atomiques, chimiques ou bactériologiques, etc. La robotisation est à outrance, dans un futur proche, des machines « iront faire la guerre à la place des hommes ». Des virus sont créées et stockés. On va jusqu’à imaginer une continent Africain dépeuplé et le « monde serait semble – t- il un paradis ».

Les plus forts, dans leurs certitudes perdent de vue qu’il arrive souvent que « le plus faible prenne le dessus sur le plus fort ». En effet, il arrive que la grenouille se saisisse de la tête du serpent, elle souffle de l’air dans son ventre jusqu’à l’éclater. De même, il peut arriver qu’une biche puisse éventrer un lion avec ses cornes, ajuste le trou béant jusqu’à la mort du fauve. Puisque les scientifiques reconnaissent qu’il existe un infiniment grand (+ l’infini) et « infiniment petit (moins (-) l’infini), ils sont conscients de leurs limites. Il ne fait aucun doute que l’Afrique est en train de prendre progressivement les dessus sur les impérialistes qui lui infligés les plus inhumaines atrocités. 

L’Afrique n’a pas fermé ses portes à l’accès aux matières premières et ressources minéralogiques à qui ce soit. Ses filles et ses fils disent non aux méthodes anciennes

Mais voilà, l’Impérialiste est très gourmand, c’est un éternel « affamé de profits », un vrai fauve, toujours en manque de nourritures, le mot « partage » fait partie des mots du dictionnaire qu’il ne connait pas ou qu’il comprend à sa façon « partager des profits, des dividendes ». Il veut s’accaparer de tout.

En Afrique, nous sommes naturellement de bons cœurs. Nous ne connaissons pas la vengeance. Malgré ce passé très douloureux dont on ne cesse de découvrir la profondeur, l’Africain n’est pas animé par le moindre esprit de vengeance.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, même le Président Nelson MANDELA, arrivé au pouvoir après 26 ans de prison, de traitements dégradants, a cultivé le pardon et la paix. S’adressant aux Noirs Africains, il dit « Vous pouvez pardonner, vous ne pouvez pas oublier ».

Ce « pacifisme de l’Africain » est compris par les impérialistes comme de la faiblesse. Parce que l’Afrique n’a pas réclamé d’une seule voix, le remboursement des dizaines de milliers de milliards de dollars « de travail gratuit de nos grands parents ? »

Alors, vous avez, désormais devant vous, un mur de fermeté. A tous ceux qui veulent travailler avec les Africains dans un esprit de partenariat « gagnant – gagnant », vous êtes les bienvenus, sinon vous dégagez.

6.2. L’incapacité du système à relever des défis existentiels.

Tous les grands pays Occidentaux connaissent de sérieux problèmes que l’on pourrait imputer, en partie, aux dérives du système capitaliste.

Au niveau microéconomique et individuel, le défi du capitalisme est la résorption du chômage de plus en plus grandissant et qu’aucun pays n’arrive à maîtriser, les suicides dans les Entreprises, les « Sans Domiciles Fixes », les fouilleurs de poubelles, sont autant d’exemples qui démontrent que le système ne pas fait le bonheur de plus en plus de millions de personnes.

Au niveau macroéconomique, les défauts de paiements enregistrés çà et là, en Europe, Amérique latine, les difficultés rencontrées par certains Etats des Etats Unis, presque au bord de la faillite, les cas des « gilets jaunes » en France, sont autant d’exemples qui démontrent à suffisance les « abois » d’un système de plus en plus décrié.

6.3. Les alertes des grands intellectuels et chercheurs Occidentaux.

De nombreux adeptes du capitalisme, de l’économie de marché, ont tiré l’alerte en démontrant de graves distorsions et dysfonctionnements. Nous choisissons de présenter trois qui sont :

Joseph E. Stiglitz, « Quand le capitalisme perd la tête », paru en 2003 aux Editions FAYARD, Paris. Universitaire, ancien Conseiller du Président Clinton, ancien Vice-président et économiste en Chef à la Banque Mondiale, le Prix Nobel d’économie dénonce le « libéralisme sans limites ». Le libéralisme (tout court) pourrait signifier la « société libérale » qui englobe : le libéralisme économique et toutes les autres formes de liberté, d’expression, politique, les droits des individus etc.

Il met en évidence les dérives de la « financiarisation de l’économie ». Traitant de « l’asymétrie de l’information financière », il présente l’utilité des normes comptables et les rôles des experts-comptables dans les pages 169 à 177.

« Certains soutiennent que le capitalisme et la grande société anonyme moderne n’auraient pas pu apparaître en l’absence d’experts-comptables fiables, capables de donner une image à peu près juste de la valeur nette et des profits d’une firme. Sans cette information, comment pourrait-on estimer cette valeur ? »

Les bonnes pratiques comptables et les certifications des commissaires aux comptes réduisent les « asymétries de l’information, et améliorent le fonctionnement des marchés de capitaux. Malheureusement dans les deux dernières décennies, les forces œuvrant en faveur de l’exactitude de l’information ont été systématiquement sapées »    

Jean ZIEGLER, « La honte de l’empire » paru en 2008 aux Editions Fayard, ancien Conseiller à la Banque Mondiale, Professeur à la Sorbonne, Dans ce livre, le grand intellectuel, altermondialiste dépeint les dérives des multinationales, des Institutions de Bretton Woods et du système Onusien. Homme de terrain, il décrit avec une certaine violence et crudité, la pauvreté qu’il a observé à travers le monde : en Afrique, Asie, dans les Favelas en Amérique latine. Il pointe en filigrane, du doigt sur les Institutions de Bretton Woods, une simple volonté permettrait de réduire significativement les souffrances sur la planète.

L’observation des centaines de millions de personnes travaillant dans des conditions insoutenables dont une grande majorité d’enfants, de la planète à feu et à sang, pour le contrôle des ressources, donc l’accroissement des profits attestent à suffisance la cruauté de l’impérialisme.

MOYO Dambisa, « L’aide fatale ou Dead Aid » paru en Septembre 2009, Editions J.C Lattès, Paris. L’économiste Zambienne est une ancienne Consultante de la Banque Mondiale, ancienne employée de la Banque Goldman Sacks, au sein de l’équipe chargée de la dette internationale.

Dans ce livre, elle soutient que l’aide internationale a eu un effet négatif sur l’Afrique. Se fondant sur des statistiques, elle arrive à la conclusion que les pays Africains ont reçu ces 50 dernières années, plus de 2 000 milliards de dollars. Au bilan, ce sont les plus grands bénéficiaires qui ont affiché les plus bas taux de croissance et les taux élevés taux de pauvreté. Quel paradoxe !!! Elle conclut que l’Afrique devrait travailler à réduire progressivement l’assistance des pays développés.

Nous concluons que si les politiques publiques d’aides au développement en général et les Institutions de Bretton Woods ont aidé à la reconstruction de l’Europe dévastée par la guerre et de relancer leurs économies, elles semblent travailler au maintien de l’Afrique dans la pauvreté afin de mieux asseoir la dominance de l’impérialisme.

VII – DES RÉFORMES PROFONDES DU SYSTÈME.

Il est de la responsabilité des acteurs du système capitaliste d’y apporter les réformes qu’ils jugent nécessaires.

C’est aux Africains de chercher leurs propres voies et de nouer des relations économiques, financières, politiques, culturelles et sportives avec toute nation qui accepte ces voies.

7.1. Nécessité de « modèles économiques appropriés » en Afrique

Nous l’avions déjà écrit dans une publication intitulé e « Calamités, crises, dépressions, recessions et résilience économique : la nécessité pour les pays Africains de mettre en place de bons systèmes de gestion et d’institutions fortes » parue dans le Bi-Hebdomadaire Mali Tribune N°116 du juin 2020.

Il est mis dans la tête des Africains, qu’ils sont en retard, « en voie de développement ». Le développement n’est pas une course avec un terminus pour tout le monde, encore moins sur une seule route. Chacun a sa voie du développement. La Chine, l’Iran, la Russie, la Turquie, etc, ont choisi des voies différentes.

Non, l’Afrique n’est pas « en voie de développement » derrière aucun pays. Elle se développe à son propre rythme. Pour cela, elle a la liberté du choix de ses partenaires. Et elle se développera, puisqu’elle d’abord les matières premières nécessaires, d’importantes ressources minières et les ressources humaines en quantité et en qualité.

Des indépendances à nos jours, chaque pays a essayé différents modèles économiques dont on cite :

Le modèle Ghanéen du Président Kwamé KRUMA, avec son Conseiller spécial le Prix Nobel d’économie William Arthur LEWIS. Selon de nombreuses statistiques sur le développement économique, le Ghana était mieux classé que la Corée du Sud en 1963.

Après une longue traversée de désert le Président J.J RAWLING a relancé le développement économique avec un modèle qui retient l’attention des chercheurs en sciences sociales.

Le Président Modibo KEITA a appliqué un modèle qui a, sans doute, retenu l’attention des Maliens : un modèle d’industrialisation basé sur des entreprises publiques, adossé à une monnaie nationale.

Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, (NEPAD), de l’anglais NePartnership for Africa’Development de l’ancien Président du Sénégal Me Abdoulaye WADE, est un ambitieux « projet de développement à l’échelle continentale grâce à des infrastructures ».

Le Rwanda du Président Paul KAGAME affiche un modèle comparable au modèle de SINGAPORE et qui fait de plus en plus l’unanimité. Le seul bémol de ce modèle réside dans le financement de l’économie avec des « visées impérialistes » sur la RDC. Le Président Rwandais dont les Africains ont apprécié les prises de position fermes contre la France, apparait de plus en plus comme un maillon de l’impérialisme occidental.

Le Mali, d’aujourd’hui, en affirmant sa « indépendance politique », son « indépendance militaire et sécuritaire » doit nécessairement mettre en place un « modèle économique » pour assurer son indépendance économique, consolidant ainsi les deux premières et accéder à la « souveraineté nationale ».

Le pays doit être capable de satisfaire une grande partie des besoins des populations en biens de consommations et services par la production et la fabrication locales. C’est le seul moyen de réduire sa dépendance économique à l’extérieur et de garantir la souveraineté nationale.

7.2. En matière de mines, ressources forestières et halieutiques.

La complémentarité de l’Afrique avec les impérialistes est presque parfaite. Les pays dits riches détiennent des capitaux et généralement des technologies, l’Afrique a ses sols et sous-sols. Dans une Société En Participation, (S.E.P), le Capital Social qui pourrait libérer en numéraires et en nature, serait formé par :

  1. les apports en capitaux par les deux associés ou actionnaires,
  2. les apports en nature sous formes de machines et autres matériels,
  3. les superficies exploitées, pouvant constituées des apports de l’Etat,
  4. les « Réserves minières valorisées », pouvant constituer des stocks apportés par l’Etat

Le partenariat « gagnant – gagnant » consistera à répartir équitablement tous les revenus tirés de l’exploitation minière ou forestières et halieutiques. Les ressources halieutiques sont formées essentiellement des Ports maritimes.

 

7.3. Dans les autres domaines économiques

L’industrialisation du continent, un impératif, cela doit être une volonté politique comprise par tous les Dirigeants de tous nos pays. L’Afrique doit cesser de compter et de vivre avec les productions et fabrications d’autres pays.

La construction des infrastructures routières et ferroviaires, l’industrialisation est impossible sans les investissements indispensables structurant le développement comme les routes, les infrastructures énergétiques, de santé, scolaires et universitaires, etc doivent

7.4. Dans les domaines politiques

L’Afrique doit cesser de se faire diriger par des Présidents « choisis d’autres » et non élus par ses populations. Beaucoup de nos Présidents sacrifient, à contre-cœur, leurs sœurs et frères, parce qu’ils sont esclaves de leurs modes de désignations.

Ils font pitié, parce que quand on pacte avec le diable, gare à toi s’il perd de vue ton ombre. On ne peut pas refuser de faire ce que veulent les pays étrangers qui ont aidé à accéder au pouvoir.

La conception de notre système politique nous incombe. Nous l’avons toujours dit, le suffrage universel direct ne convient pas à l’Afrique. L’électeur doit connaitre son candidat, Maire, Député, Président, notamment sa moralité à travers son passé, son parcours, ses réalisations.

Avec un taux d’analphabétisme élevé, comment voulez-vous que l’électeur d’une extrémité du pays connaisse un candidat originaire de l’autre extrémité ? Les Partis politiques mal structurés incapables d’occuper tout le territoire national n’arrivent pas à faire le relais.

Dans ces conditions, le suffrage universel indirect convient le mieux. Les populations, à la base, élisent des représentants régionaux, et les élus régionaux qui ont une visibilité nationale élisent le Président de la République.

C’est ce que font des grandes démocraties comme les Etats Unis, la Chine, l’Iran, etc mêmes si des Occidentaux dans la volonté d’imposer leur hégémonie trouvent que certains pays ne sont pas démocratiques. Il est impératif de sortir du « suffrage universel direct ».

En conclusion, la survie du capitalisme passe par le partenariat « gagnant – gagnant ». Mais c’est une évidence, que personne ne se trompe, les impérialistes ne changeront jamais.

L’Afrique doit tirer les leçons du passé et construire ses propres modèles politiques économiques et de société. Les modèles doivent prendre appui sur des fondamentaux suivants :

 

Premier fondamental : la prise en charge du passé douloureux et le refus de toute forme de domination. L’Homme noir est celui qui a subi le plus d’atrocités sur la planète. Les douleurs participent à l’éveil des consciences. Le nationalisme et le patriotisme ne naissent pas ex-nihilo. C’est l’aboutissement d’une histoire partagée, généralement très douloureuse.

 

Ce passé doit être le « socle » de nos modèles. L’Afrique refuse d’être recolonisée, elle refuse d’être exploitée indéfiniment, il n’y aura plus jamais de nouvel « âge d’or du capitalisme ».

Tout pays qui ne comprendrait pas cela court à sa perte. Il se ferait expulser lui-même du continent comme quelqu’un qui se mélange les pieds dans un tapis et tombe tout seul.

C’est exactement le cas de la France, qui gagnerait à préserver mieux sa grandeur en oubliant définitivement le Mali ou en adoptant une approche totalement nouvelle. Par son arrogance, son mépris et le racisme dans ses anciennes colonies, elle a été obligée de quitter le Mali, donc de se faire expulser elle – même.

Son comportement, de plus en plus pitoyable, désespérant vis-à-vis de notre pays, se trouve à la lisière de la dignité.

 

Deuxième fondamental : le panafricanisme, faire de l’unité africaine une réalité. La fin de l’apartheid a marqué la fin de la « colonisation formelle » du Continent. Le combat le plus difficile sans doute, parce qu’il n’a pas de fin est la « décolonisation économique ». L’Afrique doit sortir du « diktat » économique des impérialistes.

Dans ce combat pour la « liberté économique » les impérialistes occidentaux doivent savoir, qu’avec la jeunesse Africaine d’aujourd’hui, totalement décomplexée assumant le poids de l’histoire, le panafricanisme grandissant, qu’on ne combat plus un seul pays Africain, mais l’ensemble du continent, du Cap Guardafui en Somalie, (à l’extrémité Est) au Cap Vert (extrême Ouest) et du Cap Bon en Tunisie (extrême Nord) au Cap de Bon Espérance en Afrique (extrémité du Sud).

Les Africains ont compris que la liberté et l’indépendance totales du continent passent par l’effacement, dans leurs têtes, des centaines frontières fictives (qui les opposent), tracées à la règle par les impérialistes.

Mais Messieurs les impérialistes, si vous êtes développés, très bien !!!, Restez chez vous, pour bien profiter de ce confort. Pourquoi venir déranger, sans scrupule, les Africains dans leur vie paisible, surtout qu’on ne vous chasse pas, mais simplement de traiter avec le continent dans le respect réciproque et dans un « partenariat gagnant – gagnant » ?

Troisième fondamental : la prise de conscience des dirigeants et la responsabilité collective.

Culturellement communautaire, chaque Africain doit avoir constamment à l’esprit que la réussite et d’abord collective et qu’aucun sauveteur au monde ne viendra faire le bonheur des Africains à leurs places.

En plus de soixante (60) années d’indépendance, qu’est – ce – qu’on n’a pas miroité au Continent ? Plus de « 2000 milliards de dollars d’Aides » selon MOYO Dambsi dans « l’Aide fatale », avec comme résultat un « élargissement de la pauvreté ».

Quelle est l’image que l’Africain a de l’Occidental, y compris ceux-là mêmes qui semblent acquis à leur cause ?

Hier il était respecté en raison de l’avancée technologique et surtout de la cohérence des idées, des actes et des faits. De nos jours, c’est l’image d’un menteur, un manipulateur, un méprisant, un arrogant et surtout un irrespectueux des vies humaines.

Quatrième fondamental : l’engagement populaire.

Des faits nouveaux démontrent à suffisance que, jamais plus rien ne sera comme avant.

D’abord des centaines de millions de filles et de fils du continent assument sans complexe le passé esclavagiste et colonial et défendent fièrement les intérêts de la mère – Afrique. D’ailleurs c’est une fierté pour eux de savoir que ceux-là qui se disent développés l’ont été grâce aux matières premières volées, brigandées, pillées gratuitement et au travail non rémunéré de leurs grands-parents, arrières grands-parents et ancêtres.

Quelque part, l’Afrique n’a-t-elle pas subventionné le développement des pays occidentaux ?

 

Ensuite un fait réconfortant est que, mêmes des filles et fils du Continent qui ont appris ce système et qui y vivent, ne partagent plus jour après jour les comportements et agissements dégradants des impérialistes sur leur continent, en relation avec l’extrême pauvreté de leurs sœurs et frères.

Parce qu’en Afrique, la réussite est d’abord collective avant d’être individuelle. /

Siné DIARRA

Expert-Comptable

Enseignant de Comptabilité de finances et d’Audit

 

Source: Les Échos- Mali

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