L’avenir du capitaine Amadou Haya Sanogo ne s’inscrit plus au Mali. Craignant un risque de règlement de compte, l’ex-chef de la junte veut quitter le pays. Et selon de sources concordantes relayées par la presse française, il négocierait depuis plusieurs semaines un exil doré hors du Mali. Après le niet catégorique opposé à son vœu par les Etats-Unis d’Amérique, l’éphémère homme fort du Mali aurait jeté son dévolu sur deux pays africains, le Nigéria et le Gabon, qui seraient prêts à l’accueillir.
L’ex-chef de la junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo est désormais préoccupé par son avenir. Un avenir qui s’annonce loin du Mali puisqu’il négocie depuis plusieurs semaines un exil doré. Sollicités pour ce faire, les Etats-Unis d’Amérique auraient opposé une fin de non-recevoir à cette requête.
Désemparé, l’éphémère homme fort de Kati dont la sécurité risque d’être sérieusement menacée après la fin de la crise se serait résolu à se trouver une terre d’accueil en Afrique. Selon de sources concordantes relayées par la presse internationale, il devra atterrir soit au Nigeria soit au Gabon : deux pays qui sont en train de faire de la place, disons préparer un exil doré à l’ex-chef du CNRDRE.
Pour une « sortie honorable », les auteurs du coup d’Etat du 22 mars 2012 négocient depuis le mois de février avec le médiateur dans la crise malienne, le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré et le président en exercice de la Cédéao et président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara.
« Nous sommes prêts à quitter Kati, à condition d’obtenir une sortie honorable ». Concrètement, les 24 têtes de proue de l’ex-junte souhaitent des postes consulaires à l’étranger ou des retraites dorées à Bamako. Selon la Cédéao, tout cela est négociable. Mais il reste le cas du capitaine Sanogo qui a été nommé au poste de président du Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité.
Mais, cette volonté de Sanogo de se retirer définitivement de la scène politique agace certains de ses proches, notamment les jeunes qui se considèrent oubliés après avoir été les « vrais » auteurs du coup d’Etat qui a précipité la chute des villes du Nord. A l’annonce de la nouvelle des négociations entamées précisément il y a quelques mois à Ouagadougou entre la Cédéao et les ex-putschistes installés à Kati pour trouver une « éventuelle sortie honorable aux auteurs du coup d’Etat du 21 mars 2012″, certains n’ont pas caché leur déception.
Pour ces jeunes soldats à l’origine de la mutinerie, il s’agit ni plus ni moins qu’une trahison, car les promesses faites à eux par le chef de l’ex-junte, Amadou Haya Sanogo, comme leur promotion à des grades supérieurs, l’augmentation de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de vie par l’octroi de logements sociaux et bien d’autres dans l’euphorie de la prise du pouvoir, sont restées lettre morte.
Markatié Daou