Le candidat Harouna Sankaré, était perçu par pas mal d’observateurs comme tantôt un candidat proche de la majorité, tantôt de l’opposition ou des religieux. Pour lever toute équivoque, le maire de la commune rurale de Ouancoro (cercle de Bankass), a animé une conférence de presse, au cours de laquelle, plusieurs sujets autour de sa candidature ont été abordés. Parmi ceux-ci, l’appartenance sinon la proximité du plus jeune candidat de 38 ans avec l’une des tendances politiques. Il a évoqué ses rapports avec le Président de la République, avant de promettre qu’il ne dépasserait pas un mandat au cas où il serait élu.
A pas comptés, nous nous acheminons vers le scrutin présidentiel prévu pour le 29 juillet prochain. Les candidats qui vont briquer la magistrature suprême sont désormais connus. Harouna Sankaré, leader du « Mouvement Harouna Sankaré 2018 », fait partie des prétendants au fauteuil présidentiel du 29 juillet 2018.
Selon lui, depuis l’annonce de sa candidature à l’élection du 29 juillet 2018, il n’a pas eu l’occasion de rencontrer le monde de la presse. Ceci s’explique par son programme qui lui fait obligation de parcourir ce vaste pays pour aller à la rencontre des compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur. Ses échanges, dit-il avec les compatriotes, ont été fructueux et très riches en enseignement.
Malgré l’agenda chargé, se justifie-t-il, le mouvement a décidé de rencontrer la presse pour apporter quelques éclairages sur sa candidature, notamment des rumeurs qui circulent sur la position du mouvement. Selon ces rumeurs, le mouvement Harouna serait initié pour soutenir la candidature du Président de la République sortant, Ibrahim Boubacar Keita. Ou qu’il serait le candidat des leaders religieux. Il n’en est rien, à le croire et c’est justement la raison pour laquelle cette conférence a été initiée pour lever toute équivoque et donner sa part de vérité.
Après avoir campé le décor, le conférencier Harouna a expliqué les raisons qui l’ont poussé à se présenter. Pour lui, l’expérience de la mairie a été un atout pour lui de connaitre les vrais problèmes des populations et les difficultés des citoyens lambda du Mali. Le Mali a connu une crise qui a débuté par la rébellion ensuite le terrorisme et aujourd’hui on parle d’une crise intercommunautaire. Harouna s’est interrogé, est-ce qu’il faut s’assoir et regarder le pays continuer sur ce pas ? Il s’est dit également, est-ce qu’il ne faut pas donner la chance aux jeunes qui n’ont pas eu la chance d’aller étudier à l’extérieur comme la Sorbonne, l’université Cheick Anta Diop ou aux Etats-Unis ? Car, ces jeunes ont aussi de l’ambition pour sortir le pays de cette crise.
Pour Harouna, ceux qui sont en train de nous diriger aujourd’hui ont étudié dans ces universités et que peut- être, ils ne connaissent pas les réalités de ce pays. C’est pourquoi, lui s’est lancé dans la politique pour sortir le pays de cette crise.
Concernant ses rapports avec le Président de la République, le candidat Harouna dira qu’il s’est lancé dans la politique depuis 2009, et pourtant il n’a jamais été militant du parti au pouvoir (RPM). Pour lui, personne ne parle de ça. « Je n’ai été ni militant de l’URD, de l’UDD ou du PSP », a-t-il précisé. Il a ajouté également qu’il n’a jamais été reçu une seule fois au palais présidentiel par le chef de l’Etat, ni à Sébénincoro ni même ailleurs. Il estime qu’il a beaucoup de respect pour le Président de la République. « Mais je n’ai aucun rapport avec le Président de la République », a-t-il clarifié. Harouna Sankaré n’appartient à aucune mouvance, qu’elle soit de la majorité, de l’opposition ou même d’une quelconque religion. En voici qui est clair.
D.Keita
Mali Sadio