Les Maliens doivent, le 29 juillet prochain, ouvrir l’œil et le bon pour choisir le candidat à même de sortir notre pays de cette impasse.
Il y a les « canbidats », c’est à dire ceux qui ont voix au chapitre ou ceux qui ont les moyens de leur politique. A l’inverse, il y a aussi les « cantidats ». Les politiciens, véreux qui tiennent les électeurs par les cordons de la bourse. Et qui tentent de se faire élire sur la base de fausses promesses électorales, voire électoralistes.
Et au milieu, le peuple composé de ceux qui votent utile et ceux qui vendent leur voix au plus offrant. Considérés, comme les plus nombreux, ils sont à l’origine des maux qui minent notre pays : corruption, népotisme, achat de conscience, détournements impunis du dénier public, délinquance financière ….
A cet égard, l’élection présidentielle du 29 juillet prochain marque un tournant décisif. Non seulement, pour notre pays ; mais aussi, pour nos populations. Qui entendent, du coup, changer de gouvernance dans les domaines. Ou presque.
Un électorat conscient de son devoir
Pour les candidats, qui l’ignorent ou feignent de l’ignorer, l’élection présidentielle de 2018 n’est pas, et ne sera pas celle de 2013.
Durant ces cinq dernières années, beaucoup d’eau a coulé sous les trois ponts de Bamako. Les mentalités ont changé. Grâce aux activistes politiques et, parfois, aux chroniqueurs, les Maliens voient, désormais, plus clair dans le jeu des « pourriticiens », pardon, des politiciens. Ils sont, aujourd’hui, plus sensibilisés qu’ils ne l’étaient hier, sur l’importance du « vote utile » pour eux-mêmes ; mais aussi, pour leur pays. Pour leur avenir, mais aussi pour celui de leurs enfants. Ou leurs petits enfants.
Contrairement à ce que pensent certains hommes politiques, qui ont su profiter de l’analphabétisme de l’écrasante majorité de nos concitoyens (près de 90 %), il ne suffira plus de distribuer quelques billets de banque à la foule pour se faire élire. Ou d’égrener, lors des meetings, des promesses sans lendemain.
Portrait-robot du successeur d’IBK
Le futur successeur d’IBK, sur le trône de Koulouba, doit pouvoir montrer patte blanche. Il doit être d’une intégrité morale et intellectuelle à nulle autre pareille ; il ne doit trainer aucune casserole ; avoir un parcours professionnel exemplaire ; il ne doit être mêlé, ni de près, ni de loin, aux scandales qui ont secoué les précédents gouvernements.
Autres critères fixés pour choisir le futur président de la Rue publique : il doit être un homme neuf, c’est à dire un homme qui n’a participé à aucun des quatre régimes qui se sont succédé à la tête de notre pays ; un candidat capable de tourner la page du « système Adema » duquel la classe politique actuelle est issue…
C’est ainsi, et ainsi seulement, que les Maliens réussiront le changement de gouvernance, qu’ils appellent de tous leurs voeux.
Les vérités d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui ; elles ne garantissent pas l’avenir.
A bon entendeur…
Oumar Babi
Source: canarddechaine